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Communiqué de presse d'ECVC


Mercredi 21 novembre 2018, New York, [NEW YORK-BRUXELLES]

La Troisième Commission (questions sociales, humanitaires et culturelles) de l'Assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur d'une Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales, via la Résolution A/C.3/73/L.30.

La résolution a été approuvée lundi par 119 voix pour, 7 voix contre et 49 abstentions. C'est un immense pas en avant pour une campagne menée par La Via Campesina – le plus grand mouvement paysan mondial – et soutenue par de nombreuses organisations autour du globe, dont FIAN et le CETIM.

La Déclaration des Nations Unies vise à mieux protéger les droits de toutes les populations rurales, comme les paysans, les pêcheurs, les personnes transhumantes et nomades, les ouvriers agricoles et les peuples autochtones et à améliorer leurs conditions de vie tout en renforçant la souveraineté́ alimentaire, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité. L'approbation de cette Déclaration est également une importante contribution à l'effort de la communauté internationale pour promouvoir l'agriculture familiale et paysanne.

La Bolivie, qui présidait le processus, a insisté sur l'importance d'une telle déclaration pour parvenir à des sociétés humaines plus résilientes, durables et inclusives:

"Nous pensons qu'il s'agit d'un pas important vers des politiques publiques qui reconnaissent non seulement les droits et les besoins des paysans, mais aussi leur contribution au bien-être et à la qualité de vie des sociétés qu'ils nourrissent quotidiennement par leur travail. Nous sommes convaincus que cet instrument jouera un rôle central dans le domaine des droits de la personne ainsi que dans l'éradication de la faim et de la pauvreté, conformément à l'Agenda 2030 pour le développement durable et à la Décennie pour l'agriculture familiale, sans laisser personne derrière."

Depuis son adoption par le Conseil des droits de l'homme à Genève fin septembre, La Via Campesina et ses alliés ont redoublé d'efforts pour que cette Déclaration des Nations Unies soit adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies. Les déléguées et délégués de La Via Campesina présents à New York depuis le début de la session de la Troisième Commission ont exprimé leur joie à l'issue du vote.

"En ce moment historique, où le capital financier et les sociétés multinationales renforcent leur offensive pour monopoliser la nourriture, accaparer la terre et privatiser les biens naturels, au prix de notre vie, l'adoption de la Déclaration des droits des paysans à la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies est une victoire stratégique, non seulement pour les paysans mais aussi pour les peuples du monde entier. Nous allons continuer sur ce long chemin de lutte et d'unité, pour les droits et la justice sociale, convaincus que la pleine démocratie n'est possible que par la réforme agraire, la fonction sociale de la terre et la pleine jouissance des droits des paysans" a affirmé Diego Monton de La Via Campesina Amerique Latine (CLOC)

L'approbation de la déclaration par la Commission a été ponctuée de quelques débats mais a bénéficié du soutien conséquent des régions de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique latine. Quelques réactions négatives sont survenues de la part de l'Europe et autre régions, avec la délégation des USA rejetant le texte en raison de préoccupations de longue date au sujet de la Déclaration, qui chercherait à étendre des droits existants, en distinguant les droits humains des paysans de ceux d'autres groupes, ainsi que concernant les droits collectifs stipulés dans le contenu. Les pays européens se sont également montrés divisés dans leur réponse.

"Le vote d’hier n’était pas symbolique, c’était le pas nécessaire pour donner suite à la décision prise par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en septembre dernier. Au sein de la Troisième Commission, à laquelle participent tous les pays de l'ONU, nous avons assisté à une grande diversité de positions de l'Europe orientale et occidentale. Nous remercions vivement ceux qui nous ont soutenus. Vos votes en faveur de la déclaration mettent des valeurs humaines dans les droits de l'homme et donnent de l'espoir à des millions de paysans, hommes et femmes, à travers le continent. A ceux qui se sont abstenus ou ont voté contre, nous tenons à vous dire que les paysans et les petites familles paysannes de vos pays ne peuvent être laissés pour compte", a rappelé Ramona Duminicioiu de La Coordination Européenne de la Via Campesina (ECVC)

"Après l’approbation de l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre, nous commencerons un nouveau chapitre des Droits des paysans et nous demandons à tous les pays de l’ONU de s’engager à appliquer la Déclaration. Nous sommes déterminés à contribuer à une société meilleure, à la lutte contre le changement climatique, pour l'élimination de la faim, pour fournir unalimentation diverse, nutritive et saine pour tous et toutes. En reconnaissant nos droits, ce nouvel instrument international nous permettra de faire exactement cela ", a-t-elle ajouté.

Zainal Arifin Fuat, de La Via Campesina Asie a dit de cette déclaration qu'elle marquait un tournant historique dans l'histoire des luttes paysannes.

"La Déclaration reconnaît le rôle de premier plan que jouent les paysans dans la résolution des multiples crises auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui - alimentaires, environnementales, sociales et économiques. Les paysans ont un rôle essentiel pour la sécurité et la souveraineté alimentaires et pour la réalisation du droit à l'alimentation, en particulier dans les pays en développement, où ils fournissent jusqu'à 80% de la nourriture consommée localement. Cette Déclaration des Nations Unies contribuera également aux efforts de l'humanité pour mettre fin à la pauvreté, à la faim et pour atteindre nos objectifs de développement durable. En Asie, nous pensons que si nos droits sont reconnus et mieux protégés, les populations pourront développer les zones rurales et éviter l'exode rural, cause de problèmes insolubles" a-t-il ajouté.

"La ruée sur les ressources qui se poursuit sur le continent africain comme ailleurs a mis les paysans dans une position d'extrême vulnérabilité. L'attaque en cours contre les systèmes semenciers paysans a des répercussions bien au-delà de ceux qui produisent la nourriture. Elle touche tout le monde. Depuis 17 ans, nous faisons patiemment campagne pour un instrument international qui puisse protéger nos droits en tant que paysans et empêcher que nos systèmes alimentaires ne soient démantelés au profit d'une poignée d'individus. C'est un moment de fierté aujourd'hui pour les millions de paysans du monde entier, qui n'abandonnent jamais face à l'adversité." a affirmé Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina

"La force du mouvement paysan se fait sentir au plus haut niveau de la gouvernance internationale: pour cela, nous devons rendre compte du travail acharné et de la passion de tant de paysans du monde entier. La solidarité des paysans, à l'échelle internationale, témoigne du lien étroit qui nous unit et lie nos enjeux, peu importe où nous vivons. Cependant, aujourd'hui n'est qu'une étape sur le long chemin de la justice en matière de droits humains pour les populations rurales. Nous devons poursuivre sur cette lancée et mettre la déclaration en action à tous les niveaux de la société." a déclaré Jessie MacInnis, La Via Campesina Amérique du Nord.

La Déclaration des Nations Unies sera formellement ratifiée par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2019, à la suite de la décision prise par la Troisième Commission lundi.

Pour aller plus loin:

Une note d'information sur la Déclaration des Nations Unies peut être téléchargée ici. Le texte complet de la Résolution et de la Déclaration est disponible ici.
Pour plus d'information merci de visiter www.viacampesina.org

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ACCUEIL

• DR. ALEXANDRE FREIRE


TABLE RONDE AVEC

• PABLO SOLÓN

• DANIEL HOSTETTLER

• CAROLE ZGRAGGEN


MODÉRATION DU DÉBAT

• ISOLDA AGAZZI


APÉRO


Flyer

Aujourd'hui, en Suisse, le prix du lait ne permet plus de rémunérer convenablement les producteurs.

La production du lait se trouve dans une impasse. Quelles sont les solutions ?

Venez les découvrir et vous exprimer sur leur mise en place.

Consacrée aux sept exploitations de la Ville de Lausanne, l’exposition « La voix lactée »

donne à voir comment Lausanne accompagne ses producteurs vers un avenir plus durable.


Vernissage de l'exposition

le mardi 20 novembre 2018 à 17 heures

au Forum de l’Hôtel de Ville, à Lausanne en présence de Mme Natacha Litzistorf, conseillère municipale, directrice du Logement, de l’environnement et de l’architecture.

Un apéritif et une soupe à la courge seront offerts à cette occasion.


Horaires exposition

lundi de 12h à 18h30, mardi au vendredi de 10h à 18h30,

samedi de 9h à 18h, fermé le dimanche.


A l’agenda

Un débat sur l’avenir du lait aura lieu jeudi 29 novembre à 18h30,

en présence de producteurs de lait, d’acteurs de la filière et d’experts du marché laitier.


Organisé par la Municipalité de Lausanne et le Service des parcs et domaines

Vous vous demandez comment trouver la machine idéale, correspondant à vos besoins? Ou les idées de transformations, d'améliorations ou de construction d’outils, de machines simples foisonnent dans votre esprit, mais vous n'osez pas vous lancer?

AGRIDEA, consciente des besoins de certaines fermes, organise une formation d’auto-construction de machines avec l’Atelier Paysan du 19 au 21 novembre 2018 à Renage, en France (22 novembre optionnel).

Echanges, ferraille, agronomie et postes à souder sont au programme.

Programme et inscription

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Comment imaginer une souveraineté alimentaire sans souveraineté semencière ? Aujourd’hui, seulement 2 % des légumes cultivés en Suisse proviennent d’une semence cultivée dans le pays. Qui connaît encore le métier paysan de la graine à la casserole? La forme d’agriculture qui s’impose sur l’ensemble de la planète est en train de faire disparaître à grande vitesse les savoirs dont chaque ferme pratiquant l’agriculture paysanne est une expression unique et en constante évolution.

En 2003, la Via Campesina a lancé la campagne « Semences, patrimoine des peuples au service de l’humanité »1, qui a amené différentes organisations paysannes à s’emparer de la problématique de la privatisation des semences, et à alerter l’opinion publique sur le danger d’une perte de contrôle des populations sur leur alimentation. Concrètement, cette campagne a pris différentes formes : lutte pour la liberté d’échanger nos semences, sauvegarde d’expériences locales de sélection paysanne, luttes contre les OGM, ou encore échange de savoirs et de semences dans les foires paysannes. Pour donner une nouvelle dimension à cette campagne, en 2017, le Mouvement des petits agriculteurs (MPA) du Brésil et l’Association des femmes paysannes de Corée (KWPA) ont proposé l’action « Adoptons une semence », pour que toutes les familles paysannes membres de la Via Campesina relèvent le défi d’adopter une semence paysanne.

Les semences ont toujours été au centre des préoccupations de l’Association des femmes paysannes de Corée. L’idée d’adopter une semence a surgi en 2008, en réaction à la hausse d’importation de maïs transgénique. Un mouvement de résistance s’est alors développé en lien avec des organisations urbaines. Le KWPA a fait un grand travail pour répertorier les semences locales, avec leurs caractéristiques et leur historique, et pour promouvoir leur culture, notamment en organisant des cours de cuisine traditionnelle.

A l’invitation du MPA, une première rencontre mondiale « Adoptons une semence » a eu lieu du 29 août au 4 septembre 2018 au nord-est du Brésil, à laquelle a participé une délégation formée d’une représentante par continent.

Lancement de la campagne au Brésil

La délégation a parcouru 1700 kilomètres dans les États de Sergipe et de Bahia, où elle a visité six communautés paysannes organisées par le MPA, leurs parcelles et leurs Maisons de Semences Paysannes. Ces communautés mènent une lutte constante pour la terre, l’eau et la biodiversité dans le Sertão, une grande région semi-aride du Brésil. Avec l’expansion de l’agrobusiness dans la région et la sécheresse qui sévit depuis six ans, alors que l’eau disponible est allouée principalement aux grandes monocultures d’exportation et aux centres urbains, beaucoup de variétés de semences ont été perdues.

C’est donc dans des conditions particulièrement difficiles que ces communautés ont posé les premières pierres de cette action.

Le 30 août a eu lieu à Poço Redondo le lancement de la campagne « Chaque famille adopte une semence » dans l’État de Sergipe, au cours de laquelle, entre théâtre populaire et discours, des familles gardiennes de semences ont remis des variétés de maïs, de haricots ou de pois à de nouvelles familles paysannes.

« Nous savons que nos semences sont un grand trésor, qui signifie autonomie, culture et Souveraineté Alimentaire pour les paysannes et paysans. Par contre, pour l’agroindustrie et le capitalisme, elles ne signifient que profit. C’est pour cela que nous réaffirmons notre engagement avec la défense, la sauvegarde, la multiplication et la conservation des semences paysannes, en cherchant à augmenter la participation de chaque famille dans ce processus. » C’est ainsi que le Mouvement des Petits Agriculteurs invite ses membres à joindre leurs forces à la campagne internationale « adoptons une semence » lancée par la Via Campesina.

« La stratégie est que chaque famille assume l’engagement d’adopter une nouvelle semence de son choix » ajoute l’appel du MPA. « Celle qui éveille en nous le plus d’intérêt, pour notre identité, pour notre territoire, comme affirmation de notre mode de vie paysan. La famille doit devenir la gardienne de cette semence, garantissant sa propagation. Après l’adoption, la famille doit organiser la reproduction et la distribution de cette semence. L’idée est de créer un grand réseau de semences paysannes, de récupérer celles qui se font rares et d’en augmenter la production. (…) Comme résultat de cette campagne, nous aurons des milliers de familles renforçant la biodiversité, sauvegardant des variétés menacées, garantissant notre souveraineté et capacité productive. C’est une action directe pour empêcher que les multinationales s’approprient des semences paysannes, détruisant ainsi notre autonomie et la biodiversité. Sans les semences paysannes, l’agriculture paysanne est otage des multinationales. (…) Les semences sont l’un des maillons de l’agriculture paysanne et de la production d’aliments sains. Nous n’atteindrons la Souveraineté Alimentaire que si les semences paysannes sont à nouveau sous la protection des paysannes et paysans. »

Le MPA de Sergipe a fixé comme objectif que 200 nouvelles familles paysannes par an adoptent une semence. Dans l’Etat de Bahia, qui a lancé sa campagne au mois de février, l’objectif est de 500 familles par année. En juillet, elles étaient déjà plus de 250 à avoir pris cet engagement. Dans chaque micro région, déterminée par une unité climatique et l’organisation autour d’une même Maison des semences paysannes, il est préconisé que chaque variété soit reproduite par au moins trois familles. Les variétés les plus rares sont de plus suivies de près non seulement par les Maisons de semences communautaires, mais aussi par la Maison « mère », située dans l’Unité de production paysanne gérée par le MPA régional.

Et ici ?

Cette action, pour prendre tout son sens, doit s’étendre à toutes les régions du monde, lancer une dynamique de souveraineté semencière dans chaque région. Que chaque région redevienne capable de produire ses semences, et de se passer de l’agroindustrie.

Une population ne peut pas choisir son alimentation si elle dépend de la production de semences planifiée en d’autres lieux. Il devrait être possible tant pour les paysans que pour les jardiniers amateurs de semer des semences sélectionnées et multipliées localement, dans une dynamique participative. Choisir le goût de nos aliments. Choisir la manière de les produire, de les transformer, de les distribuer. La souveraineté alimentaire n’implique pas seulement une production locale, mais une conception de la nourriture comme bien commun d’une population. Et un bien n’est commun que si l’ensemble du groupe concerné s’en soucie.

Il y a quelques jours, le 16 octobre dernier, dans différentes régions du monde, des organisations paysannes membres de la Via Campesina ont organisé des activités autour de la campagne « Adoptons une semence». J’invite les membres et sympathisantes d’Uniterre à réfléchir à la manière de se joindre à cette campagne, dont la force est de proposer un engagement sur le long terme, permettant de réunir dans une pratique commune et complémentaire toutes les paysannes de la Via Campesina à travers le monde.

La production de semences paysannes a de tout temps été, d’une façon ou d’une autre, planifiée collectivement, comme dans les Maisons des semences paysannes qui se multiplient actuellement en France. Dans certaines de ces dernières, la mise en commun de la production de semence permet de couvrir jusqu’à 80% de leurs besoins. Nous ferions bien d’en prendre de la graine !

Concrètement, je propose des séances d’information et de discussion sur la campagne « Adoptons une semence » dans chaque section d’Uniterre. A terme, construire notre souveraineté alimentaire ne pourra pas faire l’impasse sur les semences, et l’une des briques de cette construction pourrait être de mettre en place une Maison des Semences paysannes dans chaque région, outil commun des paysannes d’Uniterre, et point de rencontre avec les autres initiatives locales de sauvegarde de la biodiversité.

Joël Mützenberg, membre d'Uniterre

1. Lire à ce sujet la brochure Nos semences, notre futur.

viacampesina.org/fr/les-semences-notre-futur/


Plus d'informations sur l'action "adopte une semence"

https://viacampesina.org/fr/16-octobre-la-via-camp...

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La coopérative Faireswiss a pris acte de la mise sur le marché, ce jeudi 1er novembre 2018, des produits portant le label Fair, un concept qui est né du même souhait, celui de voir les paysannes et paysans rémunérés équitablement pour la production laitière. Ce programme met différents critères en avant, notamment en ce qui concerne le bien-être animal, et entend octroyer 75 centimes par kilo de lait au producteur, soit une augmentation de près de 25 centimes par rapport à la moyenne actuelle dans le secteur du lait de consommation.

Les membres de Faireswiss se réjouissent de toute initiative visant à améliorer les conditions de vie et le revenu des familles paysannes. Les prix actuellement payés à la production, soit tout juste 50 centimes en moyenne, sont une insulte en regard de tout le travail fourni et des exigences toujours plus importantes. Ils regrettent cependant que le terme « équitable » utilisé ici ne corresponde pas à la réalité. En effet, les coûts de production d’un litre de lait se montent à 1.- frs, les 75 centimes proposés par le label Fair sont donc insuffisants. Rappelons encore ici que les paiements directs ne sont pas destinés à compenser un prix du marché insuffisant, mais bien à rétribuer un certain nombre de prestations, écologiques notamment, fournies par les paysannes et paysans. N’oublions pas non plus que la production laitière de montagne, abondante dans notre pays, nécessite une rémunération de 20 à 40% supérieure à ce qui est admissible en plaine.

La coopérative Faireswiss entend poursuivre ses efforts pour proposer au plus vite un lait 100% équitable, qui garantira aux paysannes et paysans un revenu décent, tout en offrant aux consommatrices et consommateurs la certitude que leur acte d’achat profitera réellement aux producteurs.

Vous trouverez plus d’informations sur la coopérative Faireswiss à l’adresse ci-dessous : www.faireswiss.ch

Calcul des coûts en production laitière :

http://www.agridea.ch/fileadmin/thematic/production_animale/9.6.1-7_couts_de_production_du_lait_2016.pdf

Lausanne, le 6 novembre 2018

Contacts presse :

Claude Demierre, président : 076 347 90 60 (fr)

Anne Chenevard, secrétaire : 079 924 51 84 (fr)

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Aux médias

L’organisation paysanne Uniterre s’est penchée sur le contenu de l’initiative populaire pour la dignité des animaux de rente (initiative dite des vaches à cornes) et a décidé de laisser la liberté de vote.

Soumis au vote populaire le 25 novembre prochain, le texte entend encourager les détentrices et détenteurs d’animaux de rente à ne plus enlever les cornes à leurs animaux, et pour se faire, il est proposé qu’une nouvelle prime, dont le montant reste à définir, soit attribuée pour chaque animal de plus de 2 ans encore pourvu de ses cornes.

Les membres d’Uniterre ne sont pas opposés à ce que l’on encourage le maintien des cornes, pas plus qu’ils ne s’opposeraient à l’écornage. Ils estiment néanmoins :

  • Que seul le/la détenteur.trice de bétail est à même de décider comment il veut travailler avec ses animaux ;
  • Que des exigences supplémentaires en termes de bien-être animal doivent être rétribuées par le biais des prix à la production, non par des paiements directs prélevés dans l’enveloppe globale dédiée à l’agriculture ;
  • Que la Constitution fédérale n’est pas l’outil adéquat pour définir de telles exigences.

De plus, Uniterre rappelle que si le bien-être animal est important, le bien-être des familles paysannes l’est encore plus, et qu’il est des problèmes plus urgents à résoudre que la présence ou l’absence de cornes au sein des troupeaux. Les instances politiques et économiques sont encouragées à trouver urgemment des solutions et des réponses au mal-être des familles paysannes.

Lausanne, le 13 novembre 2018

Contacts presse :

Rudi Berli : 078 707 78 83 (de/fr)

Vanessa Renfer : 078 821 24 83 (fr)

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La vie est robuste mais notre espèce est à présent menacée de disparition. A moins que nous ne décidions de vivre en harmonie avec la nature. Sommes-nous prêts aux changements que cela implique ? De quelles forces de restauration disposons-nous ? Nous ne pouvons plus échapper à ces questions.

La conférence du jeudi 15 novembre débute à 20h (ouverture des portes à 19h15) jusqu’à 22h, suivie d’un temps de dédicaces.
Un stand de librairie sera également monté sur place. Boissons et snacks entre 18h et 19h30 (pas de restauration).
Un parking est à disposition gratuitement.
Depuis la gare de Puidoux, navette toutes les 15 minutes entre 18h et 19h (ensuite, compter 30 minutes de marche).

Séminaire le vendredi 16 novembre de 9h15 à 11h15 (résumé de la conférence et échange avec le public) suivi d’un temps de dédicaces et stand de librairie.

Cliquez ici pour vous inscrire

https://painpourleprochain.ch/evenements/conferenc...


8h : café

8h30 : démarrage du chantier

merci de s'annoncer : lejoran@atelierltc.ch - 079 953 85 54

J’ai lu la prise de position favorable de Monsieur Jacques Bourgeois parue dans le journal genevois Le Courrier du 18 octobre 2018 relative à la libéralisation totale du marché de l’électricité et je m’en étonne. Comment peut-on prendre ainsi parti favorablement sur un sujet dont les enjeux sont aussi déterminants pour le maintien de la production des énergies renouvelables en Suisse que pour la survie de notre agriculture en cas de libéralisation du marché agricole.

Il faut aussi mettre en évidence que l’utilisation des ressources forestières, la production de biogaz par un recyclage intelligent des déchets de toutes sortes, la valorisation énergétique des surfaces de toitures…concernent directement l’agriculture et doivent être encouragées et défendues prioritairement par ceux qui ont charge de la défense professionnelle et Monsieur Bourgeois en particulier . Elles devraient en toute logique entrer dans l’appréciation de l’utilité d’ouvrir les marchés de l’électricité en favorisant d’abord toutes les énergies renouvelables potentielles, d’autant plus après la décision du Conseil Fédéral de sortir du nucléaire. On sait par ailleurs que l’électricité que l’on aimerait importer à bas coût a des origines douteuses, nucléaire, charbon, gaz de schistes et autres carburants fossiles…

Monsieur Jacques Bourgeois a été très discret sur sa prise de position en faveur de la libéralisation totale du marché de l’électricité. Après sa fébrile montée au front contre les intentions de libéralisation des marchés agricoles envisagées par Johann Schneider Ammann, il doit être bien en peine d’en assumer aujourd’hui la contradiction et sa justification, nous donnant plutôt l’impression d’être rentré discrètement dans le rang, en se ralliant sagement aux idées que défendent ses amis politiques. Un grand écart qui démontre l’ambiguïté de la politique à ce niveau et qui conduit à ce genre d’incohérence.

La libéralisation totale du marché de l’électricité met en péril la production d’énergies renouvelables locales. L’USP se doit de la refuser clairement et fermement. Elle est en tous les cas un très mauvais signal qui risque d’en freiner l’évolution. Cette fuite en avant évite aussi le débat, lié à l’urgence climatique, sur le type de développement souhaitable pour l’avenir de notre société et de la Planète, question qu’il devient chaque jour plus urgent de se poser.

Alexis Corthay