Vous êtes invités à participer à la rencontre européenne Reclaim the Fields Meeting 2020 (RTF) ! Elle aura lieu près de Vitoria-Gasteiz et de Pamplona-Iruña, en Navarre (Espagne), du 4 au 9 février 2020, au Collectif Amarauna.

A propos de la rencontre

Les réunions de RTF européenne ont lieu chaque année en hiver. L'idée est de réunir les différentes personnes qui sont actives dans le réseau RTF. La dernière réunion a eu lieu en février 2019 près de Florence, en Italie. Il a été accueilli par le collectif Mondeggi.


Le but de ces rencontres est :

  • se rencontrer et obtenir des nouvelles des batailles locales
  • échanger sur différents sujets qui nous concernent et qui concernent nos luttes
  • discuter de notre position avec RTF : ce qui a été décidé l'année dernière, quels ont été les résultats jusqu'à présent, où et comment voulons-nous continuer
  • connaître et soutenir les luttes locales et le collectif où la rencontre a lieu
  • apprendre les uns des autres, s'amuser et se connaitre
  • il y aura des partages de compétences, des ateliers et des discussions, selon les compétences et les intérêts de chacun


Contact:

Transmettez cette invitation aux personnes potentiellement intéressés dans votre région. Et si vous avez des questions, écrire à contactrtf@riseup.net

Intervenants:

- Silvia Pérez-Vitoria, économiste, documentariste, réalisatrice de films documentaires sur les questions agricoles et auteure de livres importants sur l'alternative paysanne du XXIe siècle

- Valentina Hemmeler-Maïga, directrice de l'Office cantonal de l'agriculture et de la nature

- Pierre-Alain Tschudi, conseiller administratif de la ville de meyrin

- Thomas Descombes, agriculteur, ferme de la Touvière


Entrée libre, sans réservation, exposition ouverte en continu

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Le Parlement a approuvé l’accord de libre-échange avec l’Indonésie le 20 décembre 2019. Et ce, malgré le fait que la déforestation massive et la menace des feux, le travail des enfants et le travail forcé, l’utilisation de pesticides toxiques et le déplacement de milliers de petit*e*s agriculteurs*trices et de populations autochtones sont la règle en Indonésie.

Nous nous opposons donc à un accord de libre-échange avec l’Indonésie, qui nous est vendu comme étant durable. Le terme durabilité signifie pour nous que la sécurité sociale et des conditions de travail équitables doivent être garanties, que l’environnement et surtout la forêt tropicale doivent être protégés et que le sol et les gens doivent être pris en considération.

L’accord de libre-échange n’est pas convaincant. C’est pourquoi nous disons non et montrons aux gouvernements indonésien et suisse : pas avec nous ! Nous osons l’impossible et lançons le premier référendum contre un accord de libre-échange en Suisse. Soutenez-nous maintenant et signez le référendum !

L’huile de palme est cultivée dans des monocultures, avec le recours à des pesticides toxiques, au travail des enfants et au travail forcé, ceci dans des des conditions de travail misérables. D’immenses zones de forêt tropicale offrant une riche biodiversité sont irrémédiablement détruites. Les petits exploitants et les populations autochtones sont chassés de leurs terres. Il n’y a pas d’huile de palme durable.

L’huile de palme est présente dans un produit sur deux. Produite à très bas prix, l’importation entraîne une concurrence déloyale avec nos huiles végétales indigènes. La demande mondiale continue d’alimenter la consommation.

Alors qu’en Suisse, nous fixons des normes élevées en matière de protection de l’environnement, de bien-être des animaux et de biodiversité, les conditions en Indonésie sont en totale contradiction avec nos exigences.

Le commerce mondial a entraîné la destruction de l’environnement. Compte tenu de la crise climatique, le transport de marchandises doit être limité. Dans la plupart des pays, le libre-échange n’a augmenté ni la prospérité ni la qualité de vie et ne sert que les intérêts économiques des multinationales.

Comme dans tous les accords de libre-échange, il manque des mécanismes de contrôle efficaces, de sanctions contraignantes. Les violations des droits de l’homme et du travail, de la protection du climat et de l’environnement ne sont pas l’exception, mais la règle. La durabilité mise en avant des accords est donc réduite à néant.

Très bientôt, nous devrons également débattre des accords de libre-échange avec le Mercosur (regroupement d’États sud-américains) et la Malaisie. Il est juste et stratégiquement important de soutenir le référendum maintenant. Ce faisant, nous envoyons un signal pour un commerce mondial juste et équitable !

Nous n’avons pas de temps à perdre !

La commission jeunes aura lieu à Bern, dans le cadre du Tour de Lorraine.

(https://www.tourdelorraine.ch/klimagerechtigkeit-b....)

Le samedi, nous prévoyons de participer aux workshops organisés par le Tour de Lorraine et de travailler sur la brochure accès à la terre et les cours sur la souveraineté alimentaire le dimanche.


Pour plus d'infos : Berthe Darras - b.darras@uniterre.ch oder 079 904 63 74

De Gilles Clément

Aujourd'hui, l'urgence écologique impose une nouvelle dimension vitale à l'aménagement des territoires urbains. On parle désormais d'éco-quartiers, de jardins partagés, d'agriculture et de potagers urbains....


Entrée libre, sans réservation

Bar et petite restauration

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Dans sa séance du 6 septembre 2019, le comité directeur d’Uniterre, réuni à Berne, a longuement débattu des deux initiatives visant à réduire ou supprimer l’usage des produits phytosanitaires de synthèse dans l’agriculture. Ces deux textes, « Initiative pour une Suisse sans pesticides de synthèse » et « Initiative pour une eau potable propre et une alimentation saine », font très largement débat non seulement au sein de l’agriculture, mais également auprès de la société civile, de laquelle elles sont du reste issues.

La première, dite également Future 3.0, demande, dans un délai de 10 ans, l’interdiction de l’utilisation des phytos de synthèse en agriculture mais également pour l’entretien des paysages, espaces verts et espaces publics. Elle demande également à ce que les produits importés – pour l’alimentation humaine et animale – soient exempts de ces substances. (Référence pour le texte complet de l’initiative en fin d’article).

La mise en œuvre d’un tel projet serait exigeante pour l’agriculture. En effet, de nombreuses solutions seraient à trouver et mettre en place pour permettre aux familles paysannes de relever ce défi tout en assurant leurs revenus. Les bons résultats obtenus par les paysan.ne.s en agriculture biologique ne doivent pas nous faire sous-estimer les difficultés auxquelles il faudrait faire face.

Citons par exemple la nécessité de trouver une importante main-d’œuvre, qualifiée, pour le 85% des fermes qui ne sont actuellement pas bio. Citons également la nécessité de faire face à une immanquable baisse de rendement, pouvant aller jusqu’à 30% selon les cultures, un point crucial alors que nous dépendons de l’étranger pour plus d’une calorie sur deux. Evoquons la nécessité vitale d’engager massivement des fonds pour la recherche publique afin de développer des outils, des méthodes de culture et des produits naturels, en vue de protéger les cultures, et de sélectionner – sans recours aux OGM, cela va de soi – des variétés de végétaux qui sauront faire face à la foi aux ravageurs et aux importants changements climatiques qui nous attendent.

Relevons également la question centrale du marché. Si les agriculteurs peuvent fournir un effort supplémentaire en vue d’une production alimentaire plus écologique, ils ne peuvent en aucun cas être les seuls à en supporter les conséquences. En cas d’acceptation du texte, nous devrons exiger des prix équitables, rémunérateurs et garantis, la réduction des marges indécentes réalisées par la grande distribution sur la gamme bio, l’adhésion totale des citoyen.ne.s au mouvement, et une protection adéquate de la production helvétique aux frontières. Il est en outre hors de question d’accepter un quelconque nivellement des prix vers le bas, sous prétexte que le bio deviendrait la méthode standard de production.

Néanmoins, des familles paysannes nombreuses, plus de gens qui travaillent la terre, des structures modestes, à taille humaine, la répartition équitable de la plus-value au sein de chaque filière, l’indépendance vis-à-vis des grands groupes agro-industriels, c’est tout cela que cette initiative peut nous apporter. Et tout cela, ce n’est rien d’autre que la souveraineté alimentaire, pour laquelle nous nous battons de longue date. C’est pourquoi le comité directeur encourage ses membres à accepter le texte « Initiative pour une Suisse sans pesticides de synthèse », et s’engage à se battre bec et ongles pour que sa mise en œuvre ne soit pas une épreuve de plus pour les familles paysannes, mais plutôt le passage vers un nouveau chapitre.

Alors que la plupart des organisations agricoles et citoyennes de ce pays ont mis les deux initiatives sur un pied d’égalité et recommandent soit le 2x Oui, soit le 2x Non, Uniterre a choisi de les traiter séparément. En effet, si leurs buts sont très semblables, les moyens pour y parvenir sont bien différents.

L’initiative pour une eau potable propre et une alimentation saine souhaite conditionner l’obtention des paiements directs à plusieurs nouvelles règles, qui sont le renoncement aux pesticides de synthèse, le renoncement à l’utilisation de l’antibiothérapie prophylactique dans les troupeaux, et la détention d’animaux uniquement si leur fourrage peut être produit à 100% sur la ferme. Contrairement au premier texte, elle ne dit rien quant à la problématique des importations, et ne demande d’efforts qu’aux familles paysannes.

Un même but louable donc, mais un levier bien différent. Il s’agit d’un projet punitif qui désigne les familles paysannes comme seules coupables des pollutions observables dans nos cours d’eau. Dans leur argumentaire, le comité d’initiative a même l’audace d’affirmer que la population suisse paie les paysan.ne.s, via ses impôts et les paiements directs, pour polluer.

Le comité directeur a estimé que ce texte offre une très mauvaise solution au problème en présence. S’il est bien clair que la majorité des exploitations n’auraient d’autre choix que de se soumettre aux nouvelles conditions d’obtention des paiements directs, l’initiative n’interdit de fait pas l’utilisation des produits phyto sur le territoire helvétique. Dans certaines branches de production, telles que la viticulture ou l’arboriculture, il n’est pas incensé de concevoir que des producteurs feraient le choix de poursuivre leur travail avec les substances en question.

Le point le plus grave concerne cependant les importations. En omettant volontairement ce chapitre, l’initiative fait la promotion d’une agriculture suisse bien propre en ordre, sans se soucier de ce qu’il se passe chez nos voisins, ou à l’autre bout du monde. Ne serait-ce pas là la mise en place d’un système à deux vitesses ? Or, Uniterre a toujours fait la promotion d’une alimentation saine, basée sur un système de production familial, paysan, le plus respectueux possible, et cela pour toutes les couches de la population.De ce constat, le Comité directeur a conclu que l’initiative loupe totalement sa cible, raison pour laquelle il encourage les membres d’Uniterre et la population à rejeter ce texte.

La société civile, qu’on le veuille ou non, est entrée de façon bien décidée dans le processus de décision à l’égard de nos méthodes de production. Les familles paysannes sont au-devant d’un choix : décider de ne pas en tenir compte, ou engager avec les consommatrices et consommateurs un dialogue serein et constructif, fait de compréhension mutuelle, de respect et de partenariat. Avec l’initiative pour une Suisse sans pesticides de synthèse, une demande nous est faite. On peut toujours argumenter sur la forme. Mais sur le fond, nous y voyons une belle opportunité : celle de nous rapprocher de nos clients, pas les grands distributeurs qui nous malmènent depuis bien trop longtemps, mais bien les citoyennes et citoyens de ce pays qui redécouvrent avec enthousiasme le plaisir de se nourrir avec les produits du coin.

Alors on y va, mais tous ensemble !

Vanessa Renfer, secrétaire d’Uniterre

www.initiative-sauberes-trinkwasser.ch

https://future3.ch


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Harare, le 17 décembre 2019 – Alors que nous célébrons aujourd’hui le premier anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·ne·s et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) en décembre dernier, nous demandons aux gouvernements, mouvements sociaux, alliés et activistes d’intensifier leurs efforts à l’échelle mondiale pour que les Etats membres des Nations Unies s’engagent à appliquer cet important instrument. A La Via Campesina, nous avons réaffirmé les droits des paysan·ne·s comme l’une des priorités de notre agenda 2020. Il est important pour LVC de populariser cette Déclaration et de construire et de partager les connaissances et expériences parmi nos organisations membres sur la manière d’utiliser cette Déclaration.

Au cours de l’année, de concert avec nos alliés, nous avons exercé de fortes pressions au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies, du Conseil économique et social (ECOSOC), du Conseil des droits de l’homme, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Comité mondial pour la sécurité alimentaire (CSA) ainsi que dans nos régions et pays pour créer une dynamique internationale qui favorise et encourage la réalisation des droits des paysan·ne·s. La Via Campesina croit fermement que le fait de lier le contenu de la Déclaration au cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale (lancée cette année par la FAO) renforcera les efforts pour éradiquer la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition par des méthodes agroécologiques de production alimentaire pour toutes et tous – pas seulement pour les communautés rurales !

Alors que nous célébrons le premier anniversaire de l’adoption de la Déclaration, La Via Campesina continue de promouvoir les transformations sociales. La Déclaration ouvre des possibilités de s’attaquer aux inégalités et à la discrimination qui touchent de manière disproportionnée la population rurale dans le monde entier. Pour le mouvement paysan mondial, la lutte pour la promotion et la protection des droits des paysan·ne·s est à moitié gagnée. C’est un processus construit collectivement. Ce qui est crucial maintenant, c’est la volonté politique et la voie que prendront les États membres de l’ONU pour que le contenu de cette Déclaration devienne une réalité vécue par des millions de familles rurales. Ce qui importe, c’est que la Déclaration des Nations Unies soit mise en œuvre dans sa lettre et dans son esprit dans tous les pays du monde. Nous restons engagés dans cette lutte !

https://viacampesina.org/fr/la-via-campesina-appel...

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S’il est bien un refrain que les productrices et producteurs suisses de lait ont entendu depuis la fin des contingents laitiers, c’est bien qu’il y avait surproduction de lait et que cela a contraint les acheteurs et transformateurs à trouver une parade pour faire face à cette offre pléthorique. Des montagnes de beurre se sont matérialisées, de la poudre de lait a été massivement préparée puis stockée. Devant les difficultés à écouler ces denrées sur le marché suisse, les industriels ont eu recours à l’exportation. Cependant, afin d’être concurrentiels sur le marché européen, voire mondial, ces produits ont vu leur prix réduit artificiellement, et le manque à gagner a été mis en grande partie sur le dos des producteur.trice.s. Ainsi, chacune et chacun a vu sa maigre paie de lait amputée de quelques centimes supplémentaires (0,35 centimes/litre de lait pour tous les producteur.trice.s de lait et 0,45 centimes/litre de lait pour les producteur.trice.s de lait de centrale entre 2014 et 2016 via Fromarte), afin de financer l’écoulement du surplus. Certes, les transformateurs ont aussi participé financièrement, cependant ils ne sont pas dans une situation aussi précaire que les familles paysannes.

Des consommateur.trice.s averti.e.s ont signalé ces derniers jours via les réseaux sociaux la présence, dans les rayons Migros, de plaques de beurre de cuisine comportant la mention « Lieu de production temporaire : EU ; pénurie de matières premières ». Ainsi donc, lorsqu’il y a surproduction, les productrices et producteurs passent à la caisse ; et lorsqu’il y a un manque, ce sont les consommatrices et consommateurs qui trinquent, car le prix pour ce beurre, tiré d’un lait produit selon des normes moins sévères, n’a pas été baissé. Et bien évidemment, les familles paysannes n’en tireront aucun avantage non plus. Personne en effet n’envisage actuellement une augmentation du prix indicatif.

L’objectif de nos chers distributeurs est on ne peut plus clair. Par une pression continue sur les prix, on force les paysannes et paysans à cesser la production laitière. Puis la pénurie venue, on peut en toute légitimité demander l’ouverture des frontières pour pallier le manque. Ne restera plus qu’à faire d’une situation temporaire un acquis permanent, et l’ouverture de la ligne blanche sera consommée. Qui aura alors les reins assez solides pour continuer la production laitière en Suisse, avec toutes les contraintes qui en découlent ?

En attendant que la défense professionnelle FPSL (Fédération des Producteurs Suisse de Lait) et que l’Interprofession Lait (IP Lait) réagissent, nous invitons les consommatrices et consommateurs à boycotter ce beurre importé, et à favoriser l’achat auprès des producteur.trice.s directement, ainsi que des fromageries artisanales. Et bien évidemment, nous demandons une adaptation immédiate du prix du lait, avec effet rétroactif au 1er novembre 2019. Il en va de la sauvegarde d’une part importante de notre patrimoine, et de la survie des quelques 19'000 familles paysannes à préserver ce savoir-faire unique.

Contacts presse :

Philippe Reichenbach (FR) – Commission lait d’Uniterre – 079 640 89 63

Maurus Gerber (DE/FR) - 024 454 18 05


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Thème : « Agroécologie : transitions multiples des territoires ».

Le Forum Origine, Diversité et Territoires est une plateforme internationale d’échanges, d’expériences et de connaissances sur les nouvelles formes de penser le développement des territoires ruraux, les interactions entre les diversités culturelles et biologiques et les produits dont la qualité est liée à l’origine.

Dans le cadre de ce forum, un débat public est organisé le jeudi 5 décembre (19h30-21h) ayant comme thème « L’agroécologie peut-elle atténuer le changement climatique et nourrir le monde ? »

Programme détaillé