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A l'occasion de la journée mondiale contre l'OMC et les accords de libre-échange, le 10 septembre, La Via Campesina a partagé une vidéo qui explique les 5 raisons pour lesquelles nous, paysannes et paysans, pensons que l'OMC est néfaste pour l'agriculture. Cinq bonnes raisons, aussi, de soutenir la souveraineté alimentaire.






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COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA COALITION SUR L’HUILE DE PALME

5 septembre 2018

Cette semaine, la commission de politique extérieure du Conseil des États s’est prononcée à une courte majorité contre l’exclusion de l’huile de palme des accords de libre-échange avec la Malaisie et l’Indonésie. Elle oppose à la motion Grin une motion insignifiante. La coalition sur l’huile de palme réagit avec véhémence à ce compromis boiteux et adresse aujourd’hui une pétition au Conseil des États.

(BERNE) Par 4 voix contre 3, la commission de politique extérieure du Conseil des États a rejeté lundi la motion Grin qui demande une exclusion de l’huile de palme de l’accord de libre-échange avec la Malaisie. En parallèle, elle soutient une motion insignifiante publiée aujourd’hui par la commission, qui permet une augmentation des importations d’huile de palme – avec ses conséquences désastreuses pour la forêt tropicale et pour les droits humains des familles d’agriculteurs en Malaisie et en Indonésie, ainsi qu’en Suisse.

« Rejeter la motion Grin est une erreur. Rien ne sera donc fait pour s’opposer à la destruction des forêts tropicales et à l’accaparement des terres », regrette Johanna Michel, du Bruno Manser Fonds. Selon Beat Röösli, de l’Union suisse des paysans : « Les agriculteurs suisses sont inquiets de la baisse alarmante du prix de l’huile de colza. La réduction des droits de douane sur l’huile de palme est une mauvaise incitation. » « Demandez autour de vous : aucun consommateur ne souhaite trouver davantage d’huile de palme dans son assiette », souligne Laurianne Altwegg, de la Fédération romande des consommateurs.

La coalition sur l’huile de palme[1] regrette la position de la commission et réagit avec une pétition en faveur de la motion Grin, adressée au Conseil des État. Celle-ci ne demande pas l’interdiction de l’huile de palme, mais s’oppose à la baisse du coût de son importation. La motion a été acceptée à une large majorité par le Conseil national. Outre la motion Grin, le Conseil des États doit se prononcer le 25 septembre sur deux autres initiatives cantonales (Thurgovie et Genève) allant dans le même sens. Par ailleurs, des initiatives cantonales similaires sont en cours de préparation dans les cantons de Berne, de Vaud et du Jura. Le Conseil des États ne peut pas ignorer les critiques des cantons et de la population envers l’huile de palme !



[1] La coalition contre l’huile de palme est composée des organisations suivantes : Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana, Alliance Sud, Biovision, Bruno Manser Fonds, Fédération romande des consommateurs, Fédération suisse des producteurs de céréales, Pain pour le prochain, PanEco, Pro Natura, Public Eye, Union suisse des paysans, Uniterre.

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Théâtre documentaire au cœur de notre agriculture.

Pour comprendre le déclin de l'agriculture familiale, deux acteurs, dont un fils d'agriculteur, ont entrepris un projet de théâtre documentaire. Notre planète est à bout de souffle, de nombreuses terres sont mortes, les espèces animales ne cessent de s'éteindre, les allergies et cancers sont en constante augmentation. Nos paysans ont un rôle essentiel à jouer dans ces problématiques, ils sont un de nos derniers remparts contre la déshumanisation grandissante de nos sociétés.

Nourrir l'Humanité c'est un métier nous rappelle que derrière cet acte qui nous paraît banal, manger, se cachent des histoires poignantes d'hommes et de femmes qui portent un amour infini pour le vivant et pour la vie.

Sur scène, l'ambiance d'une cuisine familiale, un large écran témoin suspendu, et, partout, cette odeur organique de terre fraîche et de paille.

Le débat à l'issue du spectacle

Satigny, commune agricole de 4000 âmes, Meyrin, ville en pleine expansion qui construit un écoquartier qui logera 3000 nouveaux habitants. Le point commun entre ces deux cités, un questionnement au quotidien sur leur rapport à la terre, à l’agriculture et l’alimentation de leur population. Agriculture biologique et urbaine, circuits cours, supermarché participatif paysans, de la fourche à la fourchette, de village en écoquartier, les nouveaux défis liés à la souveraineté alimentaire font débat. Pour en discuter à l’issu de la représentation, seront présents :

Mardi 4.09: Invités

  • François Lefort, Député Les Verts, Grand Conseil
  • Julia Bürgin, agricultrice, Culture Locales, Dardagny
  • Reto Cadotsch, agriculteur, l’Affaire Tournerêve, Meyrin
  • Lionel Dugerdil, agriculteur, Clos du Château, Choully
  • Charles Culot et Valérie Gimenez, comédiens

Mercredi 5.09: Invités

  • Antonio Hodgers, conseiller d’Etat
  • Rolin Wavre, président de la Fédération romande des consommateurs section Genève
  • Willy Cretegny, viticulture, Domaine de la Devinière, Satigny
  • Laurent Vuilliez, président du Syndicat agricole, Satigny
  • Charles Culot et Valérie Gimenez, comédiens

Discussion animée par Julien Rapp, journaliste.


https://www.meyrin.ch/fr/agenda/nourrir-lhumanite-...


Spectacle suivi d’un débat et d’un apéritif offert.

Sur réservation
En ligne sur meyrinculture.ch ou à culture(at)meyrin.ch
Par tél. 022 989 16 69

Prix:
Tarif réduit: CHF 12.-
Plein tarif: CHF 15.-


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La coopérative Le Panier Bio à 2 Roues (P2R), basée à Lausanne- Prilly, recherche un-e MARAÎCHER-ÈRE pour monter un nouveau projet de production maraîchère en collaboration avec les responsables de la coopérative, sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne.


Le projet

P2R a été fondée en 2010 dans le but de promouvoir une agriculture de proximité, paysanne et bio, par la mise en place d’une filière de distribution de produits issus de l’agriculture locale, selon les principes de l’agriculture contractuelle. Ceux-ci impliquent, de la part des consommateurs, de souscrire un abonnement à des paniers de fruits et légumes, et de la part des producteurs, de fournir des produits selon les conditions prévues. Nos 310 paniers sont distribués chaque semaine à vélo dans nos points de livraison de l'agglomération lausannoise. Actuellement, les fruits et légumes de nos paniers proviennent de plusieurs producteurs locaux. Afin de se rapprocher d’un modèle idéal d’agriculture contractuelle et de gagner en autonomie au niveau de l’approvisionnement, la coopérative souhaite prendre en charge la production d’une partie des légumes en engageant un-e maraîcher-ère pour un poste salarié à 100% (partage de poste possible). Le projet se déploiera sur un terrain d’environ 1.5 ha situé à proximité de Lausanne, avec possibilité d’augmenter ultérieurement la surface cultivable selon les besoins.


Vos principales responsabilités

• Définir, en accord avec les responsables de P2R, un plan d’investissement, un plan financier et un plan des cultures répondant aux besoins de la coopérative

• Assurer la production maraîchère en respectant les normes de l’agriculture biologique ; date prévue pour le démarrage des activités de production : courant 2019

• Encadrer les éventuels ouvriers et les membres-bénévoles souhaitant contribuer au travail au champ

• Contribuer à l’organisation d’événements de rencontre avec les membres consommateurs de la coopérative (fête annuel, AG, etc.)


Votre profil

• Solide expérience pratique dans le maraîchage en bio accompagnée idéalement d’une formation dans le domaine agricole

• Forte motivation à s’engager dans des pratiques agricoles permettant de minimiser l’impact environnemental

• Esprit d’initiative et entreprenant

• Capacité à travailler de manière autonome mais aussi en groupe

• Bonnes compétences organisationnelles

• Connaissances de base des principes de gestion d’une entreprise

• Intérêt marqué pour la dimension coopérative du projet et pour l’accueil de personnes souhaitant s’impliquer dans les activités de travail au champ


Ce que nous offrons

• L’accès à un terrain d’environ 1.5 ha avec possibilité d’utiliser une partie des infrastructures déjà en place sur le domaine (conditions à convenir avec le propriétaire du terrain)

• Une filière de distribution déjà existante permettant d’assurer l’écoulement de la totalité des légumes qui seront produits

• Une situation financière saine facilitant les investissements initiaux et permettant d’assumer les risques d’exploitation

• Une équipe de collaborateurs salariés et bénévoles animés par des valeurs humanistes et environnementales fortes, prête à s’engager avec détermination dans la réalisation du projet

• L’ambition d’assurer des conditions de travail attrayantes

• La possibilité d’habiter sur place dans un grand studio


Pour répondre à cette offre d'emploi, veuillez svp envoyer votre dossier de candidature composé d’une lettre de motivation, d’un CV et d’éventuelles recommandations à l’adresse coordination@p2r.ch. Pour toute demande d’information complémentaire, veuillez svp contacter le coordinateur de la coopérative par mail, à l’adresse indiquée ci-dessus, ou par téléphone, au 079 844 43 07.

Pour plus d'information sur la coopérative, visitez le site www.p2r.ch

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Le 30 août a eu lieu à Bern une conférence de presse de l'alliance pour la Souveraineté Alimentaire pour contrer les arguments des opposants.


Intervenants:

Mathias Stalder, coordinateur de l’Alliance, loi sur l’agriculture

Pierre-André Tombez, président de l’Alliance, marché, prix et rôle d’état

Werner Locher, comité BIG-M, gérance des quantité dans les mains des paysan.ne.s

Ulrike Minkner, vice-présidente de l’Alliance, les polices aux frontières

Fabian Molina, le libre-échange

Dossier de presse avec toutes les interventions

Vidéo de la conférence de presse


Retour dans les médias

https://www.lacote.ch/dossiers/votations-federales-du-23-septembre-2018/articles/votations-federales-les-tenants-de-l-initiative-pour-la-souverainete-alimentaire-d-uniterre-refutent-les-reproches-780482

https://www.24heures.ch/suisse/Initiative-d-Uniterre-les-tenants-se-defendent/story/21097583


Intervenant.e.s:

- Fernand Cuche, paysan engagé à Uniterre et homme politique Vert

- Corinne Fankhauser, "Femmes pour la défense de la terre"



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En tant que citoyennes et citoyens nous avons le droit de choisir ce que nous mangeons. C’est ce qu’on appelle la souveraineté alimentaire.
La souveraineté alimentaire est un concept développé par le mouvement paysan international La Via Campesina selon lequel les peuples choisissent ce qu’ils mangent et cultivent.
C’est donc à nous — et à l’Etat qui nous représente — de définir une politique agricole et alimentaire qui corresponde à nos besoins et envies. Voulons-nous un système agro-alimentaire industriel qui détruit nos paysages et nos ressources, appauvrit les paysannes et les paysans du monde entier et menace notre santé ? Ou voulons-nous un système alimentaire local durable, une agriculture rémunératrice pratiquée dans des conditions de travail dignes et qui ne nuise pas aux autres pays ?
Les 11 thématiques de cette exposition explorent les liens entre nutrition et santé, entre autonomie, proximité, biodiversité et intérêts des multinationales, entre accès à la terre et aux ressources et qualité des produits alimentaires. La solidarité étant la clef de voûte de la souveraineté alimentaire, ainsi ces thématiques sont également approfondies par des exemples du Sud.
L’agriculture nous concerne toutes et tous. La souveraineté alimentaire est entre nos mains. À nous de la mettre en œuvre au quotidien afin de bâtir un monde meilleur.

>> visite virtuelle


Les opposants à la souveraineté alimentaire affirment que cette initiative transformera les paysan.ne.s en fonctionnaires, que la Confédération fixera des prix et qu'une économie étatique planifiée devra être introduite. Ces affirmations ne correspondent pas au texte de l'initiative et demandent une mise au point.

Aujourd'hui, la destruction de l'agriculture paysanne est orchestrée par l'État en tolérant les déséquilibres du marché et le démantèlement de la protection douanière- elle sera encore aggravée par les futurs accords de libre-échange. Au lieu de pouvoir vivre de la production agricole, nous dépendons des paiements directs, qui sont associés à de plus en plus de contrôles. Avec la destruction quotidienne de trois fermes et de six emplois, les familles paysannes suisses n’ont plus d’avenir et sont contraintes à une production de niche. L'approvisionnement et la souveraineté du pays est menacée.

Conformément à la loi sur l'agriculture, le gouvernement fédéral doit déjà prévoir des conditions-cadres permettant aux agriculteurs de dégager les revenus les plus élevés possibles pour la production sur le marché (article 7). Il appartient également au gouvernement fédéral de veiller à ce que les agriculteurs puissent obtenir un revenu moyen comparable (art. 5). En ce qui concerne l'entraide paysanne, la loi stipule que les organisations paysannes représentatives peuvent obtenir la force obligatoire accordée par l'Etat pour adapter de l'offre à la demande. Les producteurs laitiers suisses ont un besoin urgent d'une organisation dans laquelle chaque producteur a une voix et dans laquelle aucun acheteur de lait ne peut représenter les intérêts des producteurs de lait. En vertu de la loi, il des contrats standards prévoyant des versements en quantité, qualité, prix et avances pour un an (art. 37) doivent être conclus entre producteurs et acheteurs.

Parce qu'aucun de ces articles n'est mis en œuvre en Suisse les exploitations agricoles disparaissent. C'est pourquoi ces textes doivent figurer maintenant dans la constitution. Après, il sera trop tard pour pleurnicher !

Les agriculteurs ont besoin de transparence de la part des acheteurs ainsi que de contrats clairs pour obtenir un pouvoir de marché équilibré, cesser d'être méprisés et obtenir plus de valeur pour leur production. C'est une économie de marché qui n'a rien à voir avec une économie planifiée par l'Etat. Ensuite, le nombre des actifs dans l'agriculture augmentera automatiquement et la vie paysanne renaîtra. Il y a suffisamment de travail et d'opportunités entrepreneuriales pour la diversification des activités, surtout si la population exigent davantage de durabilité des agriculteurs. Cependant, il n'y aura pas d'amélioration du bilan écologique sans de meilleurs prix.De cette manière, le problème de succession, de reprise des fermes peut être résolu et les jeunes auront de nouvelles perspectives d’avenir.

Il est également tout à fait faux de dire que les prix à la consommation augmenteraient. Si le prix du blé au niveau de la production était doublé, les consommateurs suisses devraient payer 15 centimes de plus pour un pain d'une livre. Comme avec le lait, le prix de production a été réduit de près de moitié, tandis que le prix à la consommation se situe toujours autour de 1,45 fr. La standardisation imposée par la grande distribution est aujourd'hui à la charge des consommateurs. La planification directe de la production entre producteurs et acheteurs, en fonction de la demande, est plus économique et efficace.

Le syndicat paysan Uniterre n'est ni de gauche ni de droite, mais politiquement indépendant et se réjouit de tout soutien et toutes les bonnes idées, qu'elles viennent de gauche ou de droite. Pour ces raisons, il est incompréhensible que des agriculteurs puissent être utilisés par EconomieSuisse et dire non à un avenir pour l’agriculture paysanne. Le temps est venu pour la souveraineté alimentaire. Oui à l'initiative!

Rudi Berli, secrétaire syndical Uniterre et cultivateur de légumes à Genève

Dans le cadre de la Fête du Blé et du Pain, le Cinéma d'Echallens projette le nouveau film d'Harold Vasselin, "Dans les blés - des semences pour changer le monde".

– durée 78 min

Une histoire de blé et d’Homme.

Pierre est biotechnologue, Florent est paysan bio, Isabelle est agronome. Chacun d’eux travaille à la création de nouveaux blés, mais ils le font de manière bien différente...

Quels mondes sèment-ils à l’heure où s’intensifient les mutations agricoles ? Face à des enjeux alimentaires et économiques planétaires, des choix s'imposent, questionnant notre rapport à la plante, à la terre, à la technologie.

Quel blé rêver pour demain ? Pour quelle société ?

Billets au stand Pain suisse à la Place de l'Hôtel-de-Ville, http://www.echallens2018.ch/index.php?option=com_content&view=article&id=525

ou directement au cinéma.

Plus d'infos sur expo.souverainetealimentaire.org

Visite de la ferme

Débat sur la souveraineté alimentaire à 15h

Exposition "La souveraineté alimentaire - agir aujourd'hui pour bien manger demain"