Inscription jusqu'au 4 mars à b.erne@kleinbauern.ch

Fiche descriptive du cours

Dans le cadre de la campagne oecuménique 2018 sur la transition, Pain pour le prochain et Action de Carême, en collaboration avec le doyenné Ajoie–Clos du Doubs, vous proposent d’apporter un éclairage sur les enjeux liés aux modes de production alimentaire. En visionnant le film Cultures en transition réalisé par Nils Aguilar, nous pourrons réfléchir à l’agriculture de demain.

Programme :

  • 19h30 Accueil et introduction
  • 19h45 Projection du film Cultures en transition
  • 20h15 Discussion entre les participant-e-s et le public
  • 21h00 Apéritif offert

Intervenant-e-s :

  • Alimata Traoré, présidente de l’organisation Convergence des Femmes Rurales pour la Souveraineté alimentaire, et hôte de la campagne 2018
  • Jean-Pierre Cafiso, président de la coopérative La Clef des Champs, Courgenay
  • Joeffrey Cattin, agriculteur bio à la ferme Le Pécal, Cornol

Flyer

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Communiqué de presse

CoR, Bruxelles, le 9 mars 2018


Changer les règles du commerce international - nécessité et opportunité pour relever les défis agricoles, alimentaires et planétaires

L’Union européenne est le premier importateur et exportateur mondial de denrées alimentaires. En même temps, les producteurs agricoles européens font face à des prix agricoles souvent inférieurs à leurs coûts de production, tandis que les producteurs des pays en développement subissent la concurrence déloyale d'importations qui entravent leur accès au marché.

Sont d’abord en cause les règles actuelles du commerce international agricole, celles de l’Accord sur l'agriculture intégré aux accords de l'OMC de 1994. La conférence organisée par le Comité européen des régions (CdR) le 8 mars à Bruxelles en a débattu avec des experts du monde académique, agricole et des représentants institutionnels de la Commission et du Parlement européens.

Rappelant les conséquences des règles actuelles du commerce international sur nos territoires ruraux, Christophe Clergeau (FR/PSE), membre du Conseil régional Pays-de-la-Loire, Vice-Président de la commission des ressources naturelles au CdR, a appelé l’UE, premier acteur alimentaire mondial, à engager un débat de fond sur ces règles, pour instaurer un commerce international plus juste et solidaire qui garantisse le maintien de l'agriculture sur l'ensemble des territoires autant en Europe que chez ses partenaires.

Olivier De Schutter, co-président du Panel international des experts sur les systèmes alimentaires durables (IPES-food) a encouragé les acteurs politiques à "sortir de l'alternative binaire entre libre-échange des produits agricoles et protectionnisme": "Pourvu que l'on prenne au sérieux l'exigence de cohérence des politiques en faveur du développement, et que l'on aligne le contenu des traités commerciaux et les politiques commerciales sur les normes sociales et environnementales qui définissent le commerce équitable, le commerce peut servir le développement humain".

Pour Marie Heubuch (DE/Greens-EFA), Vice-Présidente de la délégation pour les relations avec le Parlement panafricain du Parlement européen il faut une réorientation de la politique commerciale: l’UE doit jouer un rôle pilote dans la construction d’un système commercial multilatéral avec de normes sociales et environnementales fortes. Plutôt que d'orienter la politique agricole vers l’exportation, il faut soutenir systématiquement les exploitations paysannes agro-écologiques ainsi que les circuits économiques régionaux dans l’UE et les pays partenaires

Maria Arena (BE/PES) rapporteure au Parlement européen sur les répercussions du commerce international et des politiques commerciales de l’Union européenne sur les chaînes de valeur mondiales a indiqué: "Nous avons besoin de revoir les règles de l’OMC pour qu’elles soient plus justes. Mais l’OMC n’est pas suffisante. Jusqu’à présent elle a négligé les dimensions sociale et environnementale de l’agriculture. Je plaide pour une étroite coopération entre l’OMC, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement[ (CNUCED) et la FAO pour construire une Politique Alimentaire et Agricole qui respecte les orientations et les besoins des Etats et des populations locales".

Pour Ibrahim Coulibaly, Président de la Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) du Mali, " les politiques de libéralisation forcée et les accords de libre échanges qui ont suivi ont créé le désespoir chez les paysans africains et le désintérêt des jeunes pour ce secteur qui finissent pour émigrer en Europe ou troquent leurs bâtons de berger ou leur houe contre des Kalachnikov et se retournent contre leur pays. Il est temps de revenir à une intelligence collective et de donner une réelle chance à chacun pour un monde qui veut vivre en sécurité".

Informations complémentaires:

Avis du CdR sur "La PAC post 2020" et sur "La régulation de la volatilité des prix agricoles"

Contact:
Wioletta Wojewodzka

Tel. +32 2 282 22 89

wioletta.wojewodzka@cor.europa.eu

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Uniterre, c'est vous !

Samedi 7 avril, l’assemblée générale d’Uniterre aura lieu à Yverdon-les-Bains. Nous comptons sur votre présence, chers membres et chers sympathisant-e-s.

Une assemblée générale n’est pas qu’une formalité, mais un moment pour vous exprimer, faire part de vos besoins. C’est une occasion de mieux se connaître, de mieux se comprendre, de créer des liens et une appartenance commune.

Pour le Président et le bureau, c’est une opportunité non seulement de vous présenter ce qui a été réalisé mais aussi de vous exposer les projets à court, moyen et long terme et d’en parler avec vous, d’entendre vos avis, de débattre sur les objectifs et la stratégie d’Uniterre.

Et aussi sur les moyens d’atteindre ces objectifs. Un des moyens est l’argent. Uniterre vit en grande partie grâce à vos cotisations, mais ça ne suffit pas. Il faut qu’Uniterre ait plus de membres et sur ce point vous pouvez nous aider. Parlez aux paysan-ne-s de votre région, convainquez-les de s’affilier. Parlez à vos ami-e-s, à vos client-e-s sur les marchés, pour qu’ils deviennent membres sympathisants d’Uniterre.

Le 7 avril, nous vous présenterons, entre autres, nos activités et nos projets de recherche de fonds à court et moyen terme. La recherche de fonds doit s’appuyer sur des projets concrets qui doivent être réalisés et l’idéal serait qu’ils permettent d’atteindre les objectifs fixés ou validés par les membres. Et qu’ils répondent à leurs priorités.

A propos de priorités, 2018 est l’année de la votation1 sur l’initiative "Pour la souveraineté alimentaire. L’agriculture nous concerne toutes et tous". C’est un enjeu de taille. Imaginez, si cette initiative est acceptée : alors toutes vos luttes pour les prix, pour la transparence, pour la traçabilité, pour l’équité, pour l’accès à la terre ; toutes vos luttes durant lesquelles les décideurs vous renvoient à votre exploitation et en guise de réponse vous assènent, avec condescendance, des manques d’efficacité, d’efficience, la nécessité de mieux vous organiser, les lois du marché, l’Europe, le Monde, etc. ; et bien si l’initiative est acceptée, toutes vos luttes seront des revendications légitimes car légales ! Vous serez des partenaires de négociation à armes égales avec les autres acteurs du système. Ça vaut la peine de s’engager, non ?

Pour cela, et pour tout le travail réalisé et en court pour un prix du lait réellement équitable, mais aussi pour que les jeunes aient la place qui leur est due, il faut soutenir Uniterre.

Lectrices, lecteurs, si vous n’êtes pas encore membres d’Uniterre, devenez-le ! •︎


Michelle Zufferey
Secrétaire D'UNITERRE


1Le 16 mars, les chambres voteront définitivement au sujet de l’initiative et nous saurons ensuite si la votation populaire aura lieu en septembre ou en novembre 2018.


>> Abonnez-vous au Journal d'UNITERRE - Le Journal Paysan Indépendant

Pour plus de renseignements et inscription :

Berthe Darras - 079 904 63 74 - b.darras@uniterre.ch

« Un prix du lait équitable pour les producteurs ! », cela fait des années qu’Uniterre revendique ce droit ! Après la pétition lait lancée en novembre - qui rencontre un très bon accueil – c’est le projet d’un « lait équitable » en Suisse, discuté depuis quelques temps maintenant, qui démarre !

Uniterre est en discussion avec un transformateur et quelques distributeurs pour concrétiser ce « lait équitable » sur le marché suisse.

Une coopérative « lait équitable » va être créée très prochainement.

Pour cela, Uniterre recherche des coopérateurs pour lancer cette coopérative.

Qui peut participer ? Tout producteur de lait

Si vous souhaitez participer au lancement d’un beau projet et être enfin acteur du changement, rejoignez nous !

Pour plus d’information, Berthe Darras 079 904 63 74 – b.darras@uniterre.ch

En Suisse, les droits de la femme restent un thème important, cela également pour les femmes qui vivent dans l’espace rural et travaillent dans l’agriculture. Cette année, l’USPF participe du 12 au 16 mars 2018 au congrès CSW62 des femmes « UN women » à New York. Le thème principal sera « défis et chances relatifs à la réalisation de l’égalité des sexes et renforcement du rôle des femmes et des filles dans l’espace rural ». (Challenges and opportunities in achieving gender equality and the empowerment of rural women and girls)....

Communiqué de presse complet de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales

En Suisse:

  • www.remisedeferme.ch - L’Association des petits paysans a un service de courtage qui s’adresse à tous les exploitants et repreneurs potentiels, indépendamment de la taille ou de la production du domaine à remettre ou recherché.
  • www.agrijura.ch/cja/themes/transmission-exploitations - La chambre jurassienne d’agriculture offre un accompagnement pour la remise de fermes :
  • www.lelombric.org - Le lombric : fondation Pour le maitien et la création de petites structures paysannes polyvalentes
  • La fondation «Stiftung Lebendige Höfe» (fermes vivantes) vient d’être crée.
  • www.demeter.ch - Demeter dispose également d'une plateforme de conseil au sujet des remises d'exploitations extra-familiales
  • www.hofnachfolge.ch - La fondation «Stiftung zur Erhaltung bäuerlicher Familienbetriebe»


En Europe:

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Communiqué de La Via Campesina, Harare, Zimbabwe, mars 2018


En ce 8 mars, Journée International des Femmes, nous, femmes de la Via Campesina, provenant de plusieurs organisations et de différentes formes de lutte, paysannes, indiennes, noires, métisses, pêcheuses, bergères, femmes issues du milieu urbain et rural, nous voulons apporter une salutation toute spéciale aux femmes du Monde, aux femmes qui luttent, qui se battent pour gagner leur pain, mais aussi leur participation politique, l'égalité, l'équité, pour que nous soyons reconnues comme la moitié des habitants de ce monde, ayant les mêmes droits que les hommes.

Nous témoignons de notre reconnaissance aux femmes qui luttent chaque jour et chaque instant pour mettre fin à la violence contre les femmes et contre tout être humain; qui rompent le silence, qui font face à l'oppression capitaliste et structurelle et qui n'acceptent pas les formes patriarcales incrustées au sein des sociétés, lesquelles violent, discriminent, exploitent, oppressent et tuent quotidiennement. Nous sommes appelées à renforcer la campagne en cours « METTONS FIN À LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES », pour laquelle l'ensemble de la Via Campesina a réaffirmé son engagement lors de sa VII Conférence Internationale à Bilbao, en 2017.

Nous reconnaissons toute la valeur de celles qui n'ont pas peur de se battre, à leur manière suivant leurs différentes cultures et dans différents lieux – pour la terre, pour la souveraineté alimentaire, pour l'éducation, la santé, pour leur condition dans les usines, pour leur quotidien, pour leur émancipation politique, économique et sociale. Solidaires de toutes les femmes du monde, nous reconnaissons notre propre valeur et notre capacité à porter des rêves émancipateurs. Nous bâtissons une société nouvelle, avec toute la classe ouvrière du monde.

Mais nous savons aussi que partout dans le monde, nous sommes en train de vivre une offensive impérialiste du capitalisme, intrinsèquement lié au patriarcat conservateur et fasciste, qui veut exploiter encore davantage nos terres, nos territoires et nos biens naturels, de même que le travail, la vie et le corps des femmes. Nos droits sont quotidiennement violés par les entreprises multinationales, qui provoquent des migrations, qui imposent des conflits familiaux et sociaux et qui fomentent les guerres. Nous souffrons des violences et beaucoup d'entre nous sont en situation de vulnérabilité soumises à la prostitution, à la traite des femmes et à l'exploitation sexuelle. Nous sommes aussi criminalisées pour la simple raison que nous luttons parce que nous ne voulons pas mourir, parce que nous voulons vivre. Il nous faut encore et toujours faire face au défi de la violence domestique, des agressions physiques, psychologiques, morales, sexuelles, qui mènent souvent au suicide, au féminicide, à la disparition.

Par conséquent, en tant que mouvement paysan mondial, de nature féministe et qui lutte pour un monde de justice et de dignité, nous réitérons notre engagement collectif à poursuivre la lutte pour l'égalité des genres, pour la promotion et la concrétisation de la participation politique dans toutes les instances de prise de décisions. Nous nous engageons aussi, à mener des actions concrètes, quotidiennes et collectives, bien au-delà des discours et des déclarations, pour mettre fin à la violence contre les femmes.

Oui, il nous faut rendre hommage à la lutte des premières femmes dans les usines pour de meilleurs salaires, de meilleurs conditions de travail et de vie. Oui, il nous faut rendre hommage à l'apport des femmes de par le monde. Oui, il nous faut rendre hommage à celles qui se sont battues pour le droit de vote des femmes, pour que l'égalité des droits soit reconnue.

Un hommage aux femmes qui ont donné leur vie, dans la lutte pour les droits des femmes dans différents domaines, qui ont subi la torture, les violations sexuelles et morales, qui ont été portées disparues, emprisonnées, décapitées, massacrées pour avoir défendu la vie, la dignité, la terre mère et les droits des femmes. C'est pourquoi nous sommes inspirées par leurs exemples et les héritages qu'elles nous ont laissé et qui nous accompagnent dans nos différents espaces de travail, et tous nos autres espaces du quotidien .

Nous savons que ce moment nous demande un engagement particulièrement fort pour défendre nos droits, Nous devons faire preuve d'un grand courage pour affronter ce monstre tentaculaire qui renforce le patriarcat et toutes les injustices commises contre les travailleurs et travailleuses du monde.

C'est pour cela que nous disons que, sans le féminisme, nous ne pourrons pas construire une société nouvelle.

Vive la lutte des femmes des campagnes et des villes!

Nous, paysannes de la Via Campesina, saluons affectueusement toutes les femmes qui luttent.

Cartes postales de la Campagne : vous pouvez les imprimer et les envoyer par courrier.

Vous pouvez accéder au dépliant sur la Campagne pour arrêter la violence contre les femmes.

Et lire ici la déclaration de la Vième assemblée internationale des femmes de la Via Campesina