#

Les accords de paix entre FARC-EP et le gouvernement colombien devraient mettre fin au conflit armé « interne » le plus ancien du monde qui a causé des centaines de milliers de victimes et des millions de personnes déplacées. Le paramilitarisme et le trafic de drogue se sont développés à grande échelle en connivence avec les gouvernements successifs et la répression militaire était féroce. Les origines du conflit étaient les justes et ancestrales revendications des populations rurales et communautés indigènes pour l’accès aux terres agricoles, la justice sociale et la participation démocratique à la gestion du pays et ses ressources.

La Via Campesina est mandatée par les signataires des accords de paix pour l’accompagnement du processus de paix signé le 24 novembre 2016 à Bogotá sur le point 1, relatif à la réforme rurale intégrale, qui est en relation directe avec le point 4 concernant le remplacement des cultures d’usage illicite. Ce mandat s’exerce conjointement avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’UE (Union Européenne).

Si la Via Campesina s’implique dans la mise en œuvre des accords de paix c’est bien parce nous sommes une organisation de base paysanne et que plusieurs organisations paysannes et syndicales colombiennes sont partie prenante du processus.

La Via Campesina a organisé une première délégation internationale en septembre 2016 pour soutenir les accords de paix. Fin novembre 2017, une seconde délégation de vingt-six personnes, composée de délégué-e-s de 19 pays s’est rendue sur place pour se rendre compte des avancées du processus de paix et pour recueillir les témoignages des populations rurales, paysannes et communautés concernées. Les délégué-e-s ont sillonné cet immense pays et se sont rendus, outre dans la capitale Bogotá, siège du gouvernement et du parlement, dans cinq régions du pays (Arauca, Meta, Cauca, Caquetá et Nariño) qui ont été gravement touchées par le conflit armé.

La délégation a pu constater que les accords de paix négociés pendant plus de 4 années à La Havane sont accueillis avec espoir et soulagement ! La fin de la guerre est ressentie comme étant un tremplin essentiel vers une société plus juste qui devrait mettre fin aux inégalités sociales criantes et la pauvreté, et comme l’avènement d’une participation démocratique et la fin de la violence institutionnelle.

Malgré tout, le désenchantement et le découragement sont perceptibles car, un an après la signature des accords de paix, les engagements pris ne se concrétisent pas sur le terrain :

En bref, ce sont principalement les populations et communautés rurales qui ne voient pas d’améliorations : la réforme agraire n’avance pas, les terres promises ne sont pas mises à disposition ni légalisées, la pression sur les terres par l’agriculture industrielle et les exploitations minières s’accentue. La répression contre les producteurs de cultures illicites (coca, chanvre) reste violente sans que le remplacement de ces cultures se fasse d’une manière concertée. Les voies d’accès pour la commercialisation de la production agricole sont insuffisantes et l’absence d’infrastructures de santé est flagrante. L’insécurité augmente car le vide créé par la démobilisation des FARC a fait place à la présence de bandes armées Plis de cent vingt leaders communautaires et paysans, syndicalistes et ex-combattants ont été assassinés depuis un an sans que les responsables aient été traduits en justice.

La délégation a en outre constaté les lenteurs administratives, le retard des programmes de développement et la réticence de la majorité de droite parlementaire à voter les lois qui découlent des accords de paix. Les futures élections législatives et présidentielles de mars et mai 2018 ne laissent pas augurer le soutien déterminé nécessaire.

La Via Campesina pour sa part s’engage à diffuser ses observations auprès des organisations pour appuyer la mise en œuvre d’une économie agricole et paysanne dans le cadre des accords de paix, à soutenir le processus sur place par la formation de personnes à l’agroécologie, la création de banques de semences, à organiser des brigades internationales et à favoriser des jumelages avec des communautés paysannes, indigènes et espaces territoriaux de formation et réincorporation des FARC-EP.

Si le processus de paix réussit et si les droits humains sont rétablis, la Colombie pourra servir de modèle à tout le continent latino-américain et au reste du monde.


Genève, le 16 janvier 2018, pour les membres européens de la délégation, Philippe Sauvin


#

Bonjour à toutes et à tous! Le soleil pointe enfin le bout de son nez, et avec lui, le paysage agricole se transforme gentiment pour accueillir les cultures de printemps.. Et ça tombe bien, car pour sa deuxième décroissoupe, le ROC-NE met le cap sur la paysannerie en Suisse romande!


Nous aurons le plaisir d'accueillir deux membres du syndicat agricole UNITERRE:

-Philippe Reichenbach, président de la section neuchâteloise et membre du comité directeur
-Vanessa Renfer, secrétaire syndicale et secrétaire de la section neuchâteloise



Avec eux, nous ferons l'état des lieux de l'agriculture en Suisse, en évoquant notamment l'inquiétant accord de libre-échange Mercosur (avec le Brésil, le Paraguay, l'Argentine et l'Uruguay) proposé par le Conseiller fédéral M. Schneider-Amman, accord qui, comme nous le verrons, met en péril l'agriculture suisse en se concentrant sur une industrialisation de celle-ci.
Ensuite, nous parlerons du rôle du syndicat agricole Uniterre et de ses différentes actions, ainsi nous évoquerons des thématiques comme celle de la souveraineté alimentaire, le (très) bas prix du lait et les conséquences sur ses producteurs et la création d'une fédération des jeunes paysan.ne.s suisses!
Pour finir, les conférencier.e.s aborderont l'importance de la mobilisation citoyenne et le poids des choix de celle-ci face aux enjeux auxquels fait face la paysannerie!



Comme d'habitude, la conférence sera suivie d'un moment d'échange avec le public, puis nous continuerons les discussions de manière informelle autour d'un bon bol de soupe, que nous vous invitons à compléter avec du pain, du fromage!



* SOIREE A PRIX LIBRE*



OUVERTURE DES PORTES - 18:30
CONFERENCE - 19:00
20:30 - SOUPE


Contact: Vanessa Renfer


On en épand 800 000 tonnes par an, et on en retrouve jusque dans nos urines – mais que sait-on des herbicides à base de glyphosate ? « Probablement cancérigène » pour l’OMS, c’est un poison à bien d’autres titres, qui dans le monde entier tue ou rend malades, hommes, sols, cultures et animaux d’élevage. Marie-Monique Robin suit ce scandale à la trace, au cœur de l’agriculture globalisée, au moment même où l’Union Européenne décide si le glyphosate peut être à nouveau autorisé – ou non.

Réalisateur-trice: Marie-Monique Robin


Intervenants

  • Edouard Pouteil-Noble - Agriculteur bio, Ferme de la Touvière, Meinier
  • Sergio Rasmann, professeur d'écologie, université de Neuchâtel
  • François Lefort, biologiste, professeur HES, HEPIA, Genève. Député au Grand Conseil de Genève



Festival du Film Vert


#

Aux Gouvernements et dirigeants de l'UE

Cette pétition est lancée par European Coordination of La Via Campesina

Les 2 milliards de personnes travaillant dans les zones rurales réclament leurs droits à la dignité et notre droit à une alimentation saine. Une déclaration de l’ONU sur leurs droits est l’instrument légal le plus puissant contre les abus comme l’accaparement des terres, la biopiraterie et l’exploitation au travail. Cela serait une base solide pour la défense de systèmes alimentaires sains et durables. Nous appelons les gouvernements européens à cesser de faire échouer cette initiative.

Pourquoi c'est important ?

Les négociations à l’ONU pour une Déclaration sur les droits du monde rural pourrait changer l’histoire: cela garantirait les droits des paysans à nourrir leurs communautés, protégerait leur subsistance ainsi que des systèmes alimentaires durables et divers qui nous nourrissent tous.

Cependant, après 15 ans de mobilisation par les organisations paysannes à travers le monde, cette initiative est maintenant en danger. Son avancée au sein de l’ONU risque d’être sabotée pour de bon par les gouvernements européens entre le 9 et 13 avril, lors de la prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Inébranlables dans la défense de leur cause, pour cette occasion, une délégation internationale de paysans sera présente à Genève et nous appelle à nous unir pour défendre cette Déclaration!

Aidez-nous à défendre ce processus historique et l’avenir du monde

Envoyons comme message puissant, venu de toute l’Europe, aux gouvernements européens et leurs leaders qu’ils doivent appuyer cette Déclaration!
Nos signatures seront remises aux gouvernements européens au cours de cette prochaine session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (et, si nécessaire, à la suivante) comme preuve du soutien clair de l’opinion publique à la protection des communautés rurales et des systèmes alimentaires durables en Europe et dans le monde.

Servant de reconnaissance claire du rôle fondamental des petits producteurs, cette Déclaration leur donnerait des perspectives concrètes pour des conditions de travail et de vie décentes. En Europe, malgré une agriculture particulièrement industrialisée, les petits agriculteurs et leur modèle de production constituent la base d'une alimentation de qualité et garantissent la création de la plupart des emplois dans les zones rurales ainsi que la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Cependant, en raison d'un manque de revenus décents et de soutien insuffisant des pouvoirs publics et du fait de l’accaparement des terres, les fermes disparaissent à un rythme vertigineux au profit de l'expansion des grands complexes agroindustriels, qui capturent également l'alimentation des populations.

En Europe de l’Est, où est située la vaste majorité des fermiers en Europe, cette Déclaration est extrêmement importante. Les dix millions de personnes dans cette région qui vivent et travaillent dans les zones rurales ont besoin que leur gouvernements appuient cette Déclaration.

70% de la nourriture produite dans le monde provient de l’agriculture paysanne. Les éleveurs, les pêcheurs et les paysans sont les gardiens de la biodiversité et assurent une alimentation durable et de qualité en offrant des alternatives à l’agriculture industrielle de grande échelle. Toutefois, le financement public de l’agro-industrie, l’accaparement des terres, la biopiraterie liée aux semences et les toxiques accords de libre-échange minent les moyens de subsistance dans les communautés rurales ainsi que les systèmes alimentaires durables et sains. Ils ont donc besoin de notre soutien.

Les droits des paysans peuvent être protégés par une Déclaration unique de l’ONU et nous pouvons les aider à la faire adopter en faisant pression sur nos Ministres des affaires étrangères pour qu’ils l’approuvent! Une telle Déclaration serait un outil concret pour arrêter les violations contre les communautés rurales: les paysans seraient capables d’affirmer leurs droits spécifiques à l’image du droit à la terre, à un revenu décent et aux semences. De plus, cela serait un instrument international qui devra être respecté et protégé par les gouvernements et les institutions internationales.

Signez la pétition ici: https://you.wemove.eu/campaigns/UE-protege-nos-paysans-et-nos-systemes-alimentaires

L'AG sera suivie d'une présentation du projet de collecte de données dans le milieu agricole : le projet Barto et son alternative le projet ADA, présenté par Alain Sandoz

Ordre du jour

1. PV de l’AG du 7 avril 2017

2. Rapport de la Présidence

3. Rapport du secrétariat

4. Rapport sur l’initiative souveraineté alimentaire

5. Comptes 2017, rapport des vérificateurs

6. Budget 2018

7. Adoption des rapports, des comptes et du budget

8. Nouvelles orientations 2018-2019 pour Uniterre

9. Discussion autour de la présidence

10. Divers

Apéro dinatoire




13h30 - 14h30 : l'AG sera suivie d'une présentation du projet de collecte de données dans le milieu agricole : le projet Barto et son alternative le projet ADA, présenté par Alain Sandoz


#

Entre lait cru ou lait pasteurisé, que choisir ? Peut-on encore boire du lait à l’âge adulte ?

Intervenants :

- Sally Fallon Morell, présidente de la fondation The Weston A. Price*, Etats-Unis, initiatrice de la campagne « Le vrai lait »

- André Muller, producteur de lait, au Mont sur Lausanne


Une dégustation de lait cru vous sera proposée à la suite de la conférence.

Entrée libre – chapeau.

Pour plus d’information, b.darras@uniterre.ch ou 079 904 63 74

* Association à but non lucratif américaine qui se consacre à la "ré-introduction d'une alimentation riche en nutriments dans le régime alimentaire américain, par l'éducation, la recherche et toutes activités militantes."

Organisé par la section Uniterre Vaud


> flyer

#

Amies et amis de la souveraineté alimentaire, nous vous invitons à nous rencontrer pour participer à la campagne pour la souveraineté alimentaire. Rejoignez-nous pour une soirée de discussion

et d'échange autour de l'initiative conclue par un apéritif convivial.
Nous nous réunissons le 28 mars dès 18h30 à l'Avenue Grammont 9, à Lausanne. Contactez-nous pour avoir plus d'information ou pour nous faire part de vos idées!
A bientôt!

Projection du film de M. Kunzi dans le cadre du cinéclub MetroBoulotKino

https://metroboulotkino.ch/