Le canton de Neuchâtel est à ce jour doté d'un seul abattoir, situé au Pont-de-Martel. La remise en fonction et aux normes de cet abattoir était une volonté de la Chambre neuchâteloise d'agriculture. Elle a piloté le processus, le financement et créé la coopérative d'abattage. C'est donc les milieux paysans qui ont financé cette structure et non les bouchers.
La filière viande locale, notamment bovine, pourrait avoir de beaux jours devant elle si elle se donnait les moyens de s'unir de manière interprofessionnelle. Paysans, abattoirs et artisans-bouchers d'une région pour aller à la rencontre d'une clientèle lasse des étales des supermarchés, mais pas toujours encline à se rendre directement à la ferme. Tour d'horizon.
En quelques années, c'est une véritable saignée à laquelle nous assistons dans le canton de Fribourg: Châtel-St-Denis, Charmay, Favargny, Payerne, Bulle, Siviriez, peut-être bientôt le Châtelard. Voici la nécrologie des abattoirs qui semblent ne pas avoir survécu aux normes en vigueur.
Viande: «Tout le monde doit jouer le jeu, en amont comme en aval de ma ferme»
Estelle et Gilles Bezençon, travaillent le Domaine de la Marchande à Goumöens, dans le canton de Vaud. Ensemble, ils ont monté un troupeau de vaches de race Aubrac, une race recherchée pour la qualité de sa viande. Membre de Vache mère suisse, ils approuvent la stratégie de l'organisation, mais regrettent que les règles et les contraintes ne soient que pour le paysan et que les acteurs en amont et en aval ne jouent pas suffisamment la transparence. Entretien avec Gilles, à l'ombre du bouleau dans le jardin.
Le Parlement européen va-t-il refermer les quelques portes entrouvertes par la Commission en faveur des semences paysannes et de la biodiversité ?
Dans son rapport sur le nouveau règlement "commercialisation des semences", le député Sergio Silvestris propose au Parlement européen de renforcer toutes les mesures qui offrent un contrôle total du marché des semences à une poignée d'entreprises multinationales.
Lors de l'Assemblée des délégués de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) du 5 novembre 2013, les délégués ont adopté une résolution pour demander une contribution spécifiqueimmédiate aux céréales fourragères. Uniterre soutien la démarche bien qu'il souhaite que la réflexion englobe l'ensemble des fourragères. Uniterre souhaiterait la mise en place dès 2014 d'une plateforme réunissant au moins la FSPC, Bio Suisse, IP Suisse et Uniterre pour développer un plan de relance pour les fourragères. Il en va de l'avenir et de la crédibilité de notre agriculture.
La Via Campesina publie régulièrement des cahiers thématiques. Son sixième numéro est consacré aux semences et au travail des paysans pour les sauvegarder à travers la planète.
Les semences occupent une place spéciale dans la lutte pour la souveraineté alimentaire. Ces petites graines sont la base de notre avenir. A chacun de leur cycle de vie, se redéfinit le type de nourriture produite, ainsi que la manière dont elle est produite et par qui. Mais les semences portent aussi en elles l'histoire, la vision collective, les connaissances et les pratiques des communautés paysannes du monde entier qui, à travers des milliers d'années, ont créé le fondement-même de ce que nous sommes aujourd'hui.
Lire la brochure (pdf, juin 2013)
Depuis de nombreuses années, Uniterre s'engage pour que les familles paysannes puissent obtenir des prix rémunérateurs pour leurs produits. Ces prix doivent obligatoirement au moins couvrir les coûts de production. Sans cela, le marché ne remplit pas son rôle. Si nous voulons maintenir une agriculture vivante, transmissible de génération en génération, à taille humaine, de proximité et écologique, il n'y a pas d'autres voies que la rémunération juste et équitable des personnes qui travaillent la terre. 
L'an passé, l'Union suisse des paysans (USP) publiait un rapport sur la problématique des concentrés et la nécessité d'augmenter de 15% notre taux d'auto-approvisionnement. Au printemps 2012, c'était Gallo Suisse qui, comme premier pas, proposait que les aliments composés soient au moins élaborés en Suisse (ce qui n'empêchait pas la matière première d'être importée). En novembre 2012, l'Association Vache mère Suisse prend la décision courageuse de renoncer à l'utilisation de soja. Quant à la FSPC et Swissgranum, ils s'alarment à juste titre de l'érosion du nombre d'hectares de fourragères en Suisse. Le Parlement Suisse sera-t-il en mesure d'apporter sa contribution à l'amélioration de la situation? Relancer la production fourragère locale afin de réduire notre dépendance aux importations... Rien n'est encore sûr puisque les deux chambres ne sont pas du même avis!
Des militants ont manifesté le 13 novembre devant le siège de l'Autorité Européenne pour la Sécurité des Aliments (EFSA) où se tenait une conférence marquant le 10ème anniversaire de cette institution basée à Parme, en Italie. Des paysans, des ONGs, des étudiants et des militants locaux se sont rassemblés pour dénoncer la capture par l'industrie de notre système de sécurité alimentaire, au sein duquel l'EFSA occupe une place essentielle.
José Manuel Benitez, du syndicat de paysans espagnol COAG, a déclaré : « l'EFSA n'est pas à la hauteur de son mandat de garantir aux citoyens européens une alimentation sûre et un environnement agricole sain. Les paysans et fermiers européens demandent une évolution radicale du mode de fonctionnement de l'EFSA ».