vendredi, 26 mai 2017
mardi, 22 décembre 2015

TOUS MOTIVE_E_S. Bientôt nous pourrons remettre en question la politique agricole. Grâce à vous, fin janvier, il y avait un peu plus de 100'000 signatures récoltées dont 60'000 valables, 9'000 invalides et 31'000 en cours de validation. En février 2016, nous devons donc en récolter 7'000 en Suisse romande et 13'000 en Suisse alémanique, c'est faisable! Mais tout le monde doit oeuvrer pour glâner les derniers paraphes sur les marchés, devant les supermarchés, dans les caves et magasins de la ferme ou tout événement drainant du monde.
Délai pour la récolte de signatures: fin février 2016. MERCI
mardi, 22 décembre 2015
«Fin de partie»: serrer la vis à la spéculation sur les denrées alimentaires - on vote!
Le 28 février 2016, l‘initiative populaire «Pas de spéculation sur les denrées alimentaires (initiative contre la spéculation)» sera soumise au vote. Le 14 décembre, lors d‘une conférence de presse, les organisations humanitaires, les associations d‘agriculteurs, les organisations religieuses et les partis politiques de «l‘alliance contre la spéculation sur les denrées alimentaires» se sont exprimés sur la campagne prévue pour obtenir un clair «OUI» pour cette initiative. 
mardi, 22 décembre 2015
Uniterre, syndicat paysan indépendant vit grâce à ses membres. Non seulement financièrement mais aussi et surtout en terme de dynamique, d'idées provenant de la base paysanne! Syndicat réactif et progressiste, nous sommes à l'écoute des attentes de nos membres pour la défense professionnelle. Chacune et chacun d'entre nous, membres ou sympathisant-e-s avons des collègues, des voisins qui pourraient être intéressé-e-s par l'adhésion à Uniterre.
lundi, 21 décembre 2015
Uniterre vous envoie ses meilleurs voeux!
Cette année 2015 était marquée par l'initiative «souveraineté alimentaire». Cette initiative a permis sans aucun doute d'amorcer le débat sur une autre politique agricole qui pourrait permettre l'émergence d'une agriculture paysanne locale et rémunératrice. Nous avons élargi considérablement le cercle d'appui à notre vision de l'agriculture. Fin mars 2016, nous serons fixés sur la suite de cette aventure.
Nous vous souhaitons quelques jours de repos bien mérités et espérons vous retrouver avec une énergie et une force renouvelée pour 2016! Nous souhaitons poursuivre notre pression sur la politique agricole; c'est un travail de longue haleine. Le menu des luttes sera vaste: entre l'accord de libre-échange Suisse-Malaisie, la ligne blanche, l'indispensable nécessité de mettre de l'ordre dans le marché laitier suisse et européen, les filières courtes équitables, etc.
lundi, 21 décembre 2015
L'année internationale des sols touche à sa fin. Et après? 
Rappelez-vous, 2015 a été décrétée année internationale des sols. 12 mois pour convaincre les gouvernements et la population que cette ressource naturelle est à protéger. Force est de constater que cette année n'a pas eu le même retentissement que la précédente sur l'agriculture familiale. Nous sommes en droit de nous poser la question de l'efficacité d'une telle démarche. Les gouvernements ont-ils pris des résolutions fermes pour protéger le sol, ressource naturelle «non renouvelable»?
lundi, 21 décembre 2015
Le Brésil a une place dominante dans l'agrobusiness mondial. C'est le plus grand exportateur de plusieurs produits agricoles. Cette place, il la doit à son secteur agricole moderne et hautement productif. Mais le Brésil, c'est aussi le pays, où 84 % des fermes familiales nourrissent 70 % de la population avec seulement 24 % des terres fertiles et un minimum de soutien technologique. Jovelina Alves Azevedo Machado est une paysanne du village Grota do Porto dans la commune de Veredinha dans la vallée de Jequitinhonha. Elle nous offre un aperçu d'une autre réalité - peu connue - de l'agriculture  brésilienne.
lundi, 21 décembre 2015
Il y a un an, Uniterre vous présentait un projet agricole dans la région de Hébron au sud de la Cisjordanie, en territoire palestinien occupé. Il s'agit pour les paysans de la région de retrouver une certaine autonomie dans la mise en valeur de leurs raisins. Raed Abu Youssef, Khalil Abu Rayan et Nemin Shatrit, tous trois membres de la coopérative viticole Al Sanabel, étaient de passage en Suisse.
jeudi, 17 décembre 2015
Depuis quelques jours, le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker reçoit des colis un peu particuliers. En guise de protestation contre la politique laitière destructive de la Commission européenne, les producteurs et productrices de lait des quatre coins de l'Europe ont commencé à envoyer des briques de lait frais au bureau du président.
mardi, 15 décembre 2015
Un loup déguisé en agnean: l'OMC se réinvente et recherche une légitimité en Afrique
(Nairobi, 15 décembre 2015) Après avoir ignoré les problèmes que le système de commerce mondial pose à l'Afrique, l'OMC - l'un des principaux instruments de gouvernance économique mondiale - arrive sur ce continent à la recherche d'une légitimité.
lundi, 14 décembre 2015
(Paris, 12 décembre 2015) Après deux semaines de projecteurs braqués sur la bonne conscience des chefs d'Etat, la COP 21 s'est achevée sur un accord dont nous savions d'avance qu'il ne contiendrait rien de bon pour les peuples. Rien de contraignant pour les Etats, des contributions nationales qui mènent en fait à un réchauffement supérieur à 3°C, des avancées surtout pour les multinationales...
jeudi, 10 décembre 2015
Depuis plusieurs années déjà, La Vía Campesina et GRAIN dénoncent le système d'alimentation agroindustriel qui cause la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Mais les gouvernements refusent de s'attaquer sérieusement à ces problèmes. Cette nouvelle vidéo de La Vía Campesina et GRAIN décrit les éléments nécessaires pour comprendre les effets du système agroindustriel sur notre climat et nous explique en même temps comment nous pouvons agir pour renverser la vapeur et commencer à refroidir la planète.
jeudi, 10 décembre 2015
Le 10 décembre est la journée mondiale des Droits de l'Homme. A cette occasion, découvrez une video de 10 minutes qui explique pourquoi les paysannes et paysans au sein de La Via Campesina luttent pour obtenir une déclaration internationale sur les droits paysans à l'ONU (Conseil des Droits de l'Homme)!
 
mardi, 01 décembre 2015
Les nouveaux chiffres pour le mois de juillet révèlent un déclin de la rentabilité des exploitations allemandes.
(Bruxelles, le 01/12/2015) 100 pour cent de travail investi et 100 pour cent de qualité - mais seuls 66 pour cent des coûts sont couverts.
Photo: Rapport prix-coût Source : calcul des tendances du BAL sur base de données Destatis et RICA
mardi, 01 décembre 2015
Le prix du succès
À l'appel de l'USP, les paysan-ne-s sont une nouvelle fois dans les rues de la capitale. A cette occasion, la revendication principale consiste à exiger du Conseil fédéral qu'il tienne ses promesses. En d'autres termes, que le contrat passé entre la Confédération et les paysans sur le crédit cadre ne soit ni amputé en 2016 et 17, ni réduit lors de la prochaine période allant de 2018 à 2021. Alors que les familles paysannes n'ont pas encore fini de digérer la nouvelle réforme de la politique agricole qui a profondément remanié le système des paiements directs, il est juste de ne pas provoquer une nouvelle instabilité par une réduction du budget.
lundi, 23 novembre 2015
UNITERRE mobilise ses membres et les encourage à grossir les rangs de la manifestation qui aura lieu le 27 novembre à Berne car la Confédération doit respecter le contrat passé avec les paysan-ne-s et ne doit pas réduire le budget agricole alors que les paysans doivent s'adapter à la nouvelle politique et subissent une pression extraordinaire sur les prix de leurs produits!
lundi, 23 novembre 2015
Début décembre 2015, la COP 21, la Conférence internationale sur le climat, se tiendra à Paris. Pourquoi est-il si important de parler d'agriculture et d'alimentation quand nous abordons le thème du changement climatique? Tout simplement pour la bonne raison que l'agriculture est concernée au moins à trois titres par les enjeux liés aux changements climatiques
lundi, 23 novembre 2015
Le SOC, syndicat andalou des travailleurs des champs, -membre comme Uniterre de La Via Campesina Europe- se situe pour une fois à la rubrique des bonnes nouvelles. Uniterre qui soutient, via la Plate-forme suisse pour une agriculture socialement durable, le combat de ce syndicat est très heureux de pouvoir présenter ces deux succès mérités.
jeudi, 12 novembre 2015
Grande journée d'action dans les pays membres de l'EMB contre la politique de l'UE sur le marché du lait
De nombreuses manifestations et actions symboliques ont eu lieu aujourd'hui sous le slogan « Votre politique ruine les producteurs laitiers! »
jeudi, 12 novembre 2015
Le colza, culture emblématique dans notre pays, est menacé. Notre gouvernement négocie d'un bon train un accord de libre-échange avec la Malaisie. Or, ce pays du sud-est asiatique -grand producteur d'huile de palme- n'a fait qu'augmenter ses exportations vers la Suisse ces dernières années.
(Photo: Rettet den Regenwald e.V)
 
Est-ce un combat de David contre Goliath?
mardi, 03 novembre 2015
Pour Eric Duc de Chavannes-sur-Moudon, il ne faut pas confondre paysan et agriculteur. Plus qu'un métier, la paysannerie est une passion et un mode de vie. Etre paysan, c'est exercer une multitude d'activités qui servent toutes à nous nourrir, comme le faisaient nos ancêtres avant la chimie, avant le productivisme, avant la suprématie de l'agroalimentaire ou les paiements directs.
mardi, 03 novembre 2015
Gilles Roch du domaine des Biolletes à Ballans a été un des premiers agriculteurs du canton de Vaud à produire des légumes biologiques. En raison de demandes de certains de leurs clients, lui et ses parents ont décidé, à la fin des années 80, de changer leur méthode de production et de réduire les traitements chimiques.
vendredi, 30 octobre 2015
Garder confiance en notre potentiel
Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain
En ces temps difficiles, il n'est pas rare que nous rencontrions des collègues qui doutent de certaines revendications émises par Uniterre. Qui se demandent si Uniterre ne va pas un peu trop loin ou s'il ne faudrait pas être un peu plus pragmatiques... ces questions sont bien sûr légitimes et somme toute assez logiques dans le contexte actuel.
vendredi, 23 octobre 2015
Pascal Viande s'est associé avec Colette et Luc «Lucky» Rempe en 2000, Noémie Deppierraz les a rejoint cinq ans plus tard en tant qu'employée. Amis d'enfance et bergers, Colette, Lucky et Pascal souhaitaient exercer leur passion et construire un modèle économique viable. Chaque associé a fait quelques concessions pour que chacun y trouve son compte. Ces compromis leur ont permis de n'en faire aucun envers le système agro-alimentaire en place et de pratiquer leurs métiers dans le respect de l'environnement.
vendredi, 16 octobre 2015
Videos réalisées par l'association Pissenlit dans le cadre du projet "de Paysan à Paysan, mise en culture de savoir-faire" dont un des partenaires était Uniterre. Suisse, 2015.Le projet "de Paysan à Paysan" a pour but de mettre en lien les agriculteurs du Canton de Vaud (Suisse) qui intègrent ou souhaitent intégrer la biodiversité dans leurs pratiques agricoles. Nous voulons favoriser l'échange de leurs compétences, savoir-faire et expériences dans le but d'aider au développement d'une agriculture utilisant moins d'intrants et qui soit à la fois plus durable et plus respectueuse de l'environnement et du vivant.
vendredi, 16 octobre 2015
Marche paysanne du 22 octobre 2015 à Berne organisée par SAM
Uniterre invite ses membres à rejoindre la marche paysanne organisée par SAM qui se déroulera le 22 octobre à Berne visant à « mettre un terme au vol des produits agricoles ». Uniterre partage plusieurs des revendications de SAM-Swiss Agri Militant- et estime par ailleurs que l'initiative pour la souveraineté alimentaire peut contribuer à résoudre plusieurs des problèmes évoqués. C'est pourquoi des membres d'Uniterre seront également là pour récolter des signatures.
mercredi, 23 janvier 2019
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Lausanne, le 23 janvier 2019.

Le comité directeur d’Uniterre a décidé d’apporter son soutien à l’initiative des Jeunes Verts qui sera soumise au vote populaire le 10 février prochain.

La diminution effrayante des surfaces cultivables au profit de zones constructibles doit alarmer les gouvernements et les populations, partout dans le monde, mais tout particulièrement en Suisse où le terrain est rare et où notre autonomie alimentaire, affaiblie, ne tiendra bientôt plus qu’à un fil. Si la LAT a déjà permis de diminuer le bétonnage, les mesures qu’elle préconise restent insuffisantes.

En regard des récentes votations, où la population suisse a manifesté un fort soutien à l’égard de notre agriculture indigène, il est fondamental de se donner aujourd’hui les moyens de protéger, pour les générations futures, les terres agricoles qui permettront de remplir ces objectifs. La politique agricole 2022+, actuellement en consultation, propose un objectif « raisonnable » qui admet la perte annuelle de 800 ha de terres agricoles. Aux yeux d’Uniterre, cette position est très dangereuse et ne peut être acceptée.

Uniterre réfute en outre l’argument selon lequel un blocage définitif à l’encontre de nouvelles zones constructibles nuirait au développement économique de la Suisse. Les réserves actuelles sont encore importantes. On ne peut pas éternellement se cacher derrière des arguments financiers et préférer utiliser des terres nouvelles plutôt que réhabiliter les friches industrielles et densifier les secteurs construits. De plus, à quoi bon construire des logements, des routes et des écoles, si le pays ne peut plus satisfaire le besoin le plus élémentaire de sa population, à savoir se nourrir sainement ? L’équilibre entre ces différents espaces est fragile, il est plus que temps d’agir pour le préserver.

Uniterre encourage toutefois le comité d’initiative à veiller, lors de l’élaboration de la loi d’application, à ce que les projets de construction des familles paysannes, s’ils sont raisonnables et conformes à la politique agricole, ne subissent pas d’inutiles tracasseries administratives pour être menés à bien, ceci afin que nos paysannes et paysans puissent remplir sereinement leur mission.

En conclusion, Uniterre recommande à ses membres et à l’ensemble des citoyens d’accepter l’objet soumis au vote.

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mercredi, 16 janvier 2019
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Bern, le 15 janvier 2019

L’Association des petits paysans lancent une série de cinq courts-métrages le titre «Oser le changement de génération en agriculture» sur la transmission de ferme hors cadre familial. Deux films montrent des transmissions d’exploitations réussies et trois autres brossent le portrait de jeunes à la recherche d’une ferme.

Que racontent les gens qui ont vécu une transmission extra-familiale? Quels ont été les défis auxquels ils ont été confrontés ? Avec quelles motivations des jeunes gens recherchent-ils une ferme de nos jours? La série de courts-métrages invite le spectateur à plonger dans les différentes histoires et encourage les exploitants à oser le changement de génération au sein de l’agriculture.

Les films de la réalisatrice Antonia Meile sont sous-titré en français, en allemand et en italien et reflète non seulement la richesse linguistique mais également la richesse géographique de la Suisse. Ils ont tournés au Tessin, dans l’Oberland zurichois, dans l’Entlebuch (LU), dans le Jura bernois et à Berne.

La série de courts-métrages peut être visionnés sur : www.petitspaysans.ch/films

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mardi, 18 décembre 2018
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Communiqué de presse de l'European Milk Board


Les producteurs baltes revendiquent l'alignement des paiements directs aujourd'hui à Bruxelles L'European Milk Board préconise un instrument de crise efficace pour le marché laitier

(Bruxelles, 13/12/2018) : A l’occasion de sa réunion dans le quartier européen de Bruxelles, l’association des producteurs de lait lituaniens LPGA réclame un alignement des paiements directs au sein de la Politique agricole commune (PAC). L’égalité de traitement et une PAC équitable, voilà le slogan de l’alliance des agriculteurs baltes, soutenue par leur organisation faîtière l’European Milk Board (EMB). Cette action s’adresse aux chefs d’État et de gouvernement de l’UE qui, lors du sommet de ce jour à Bruxelles, devront débattre du cadre financier pluriannuel (CFP) de l’UE pour la période 2021-2027, et donc des aides pour le secteur agricole.

Les agriculteurs des pays baltes reçoivent les paiements directs les plus bas de l’Union européenne, entre 54 et 60 % de la moyenne européenne, bien que leurs coûts de production soient supérieurs à la moyenne de l’UE. « Déjà en 2013, le Conseil européen avait approuvé un minimum de 196 € par hectare dans tous les pays membres comme objectif pour 2020 », indique Jonas Vilionis, le président de l’association des producteurs de lait lituaniens, pour souligner les efforts déjà entrepris par les producteurs baltes en vue d’une harmonisation des paiements directs. « Tant que les prix du lait ne nous permettent pas de dégager un revenu décent, nous dépendons des subventions de Bruxelles. » D’après les propositions pour la réforme de la PAC présentées par la Commission européenne en juin 2018, les agriculteurs baltes devraient percevoir environ 77 % de la moyenne européenne d’ici à 2027. Pour les producteurs lituaniens, cela n’est toutefois pas suffisant : « Les agriculteurs baltes doivent respecter les mêmes normes de protection de l’environnement, de bien-être animal et de sécurité des aliments que tous les autres membres de l’UE, sans être rémunérés en conséquence. »

« Pas d’agriculteurs de seconde classe »

« Il est temps qu’on arrête de nous traiter comme des agriculteurs de seconde classe », réclame Albinas Jusas, producteur de lait de Kaisiadorys, qui a déjà fait environ 2000 kilomètres en car ces trois derniers jours pour venir présenter ses doléances à Bruxelles. Avec la baisse des aides du deuxième pilier de la PAC, qui comprend les investissements, les agriculteurs ne pourront plus investir dans leurs exploitations. « Des prix aux producteurs et des paiements directs trop bas signifient la fin de nos exploitations ! »

Des prix du lait couvrant les coûts plutôt que des subventions

L’association des producteurs de lait lituaniens a reçu le soutien de l’European Milk Board, l’organisation faîtière des producteurs de lait européens. « Tant que les agriculteurs dépendent des paiements directs, il est important que les mêmes conditions s’appliquent à tous », explique Erwin Schöpges, le président de l’EMB, qui soutient la revendication d’un alignement des paiements directs au sein de la PAC. « Néanmoins, notre objectif à moyen terme est que les agriculteurs tirent leurs revenus du marché. Il faut donc que les prix du lait permettent de couvrir les coûts de production, y compris un revenu décent pour les producteurs. » Pour lui, les agriculteurs européens en sont encore loin. Selon les données d’Eurostat, le revenu par personne en 2017 ne s’élevait qu’à 46,5 % du revenu moyen dans l’UE. « L’objectif à moyen terme est que les producteurs puissent vivre du prix de leur production, sans devoir dépendre de subventions », expose M. Schöpges.

Une stabilisation du marché du lait grâce à des instruments de gestion de crise dans la Politique agricole commune

Les déficits des éleveurs laitiers sont élevés, surtout dans les années de crise qui viennent régulièrement acculer leurs exploitations à la ruine. Une revendication centrale de l’EMB est donc un instrument efficace de gestion de crise, comme le Programme de responsabilisation face au marché (PRM), capable de maintenir l’équilibre sur le marché et de prévenir les baisses du prix du lait.

Kjartan Poulsen, producteur de lait au Danemark et membre du Comité directeur de l’EMB, voudrait voir la prochaine Politique agricole commune dotée d’un instrument de gestion de crise efficace. « Le monde politique doit enfin créer un cadre légal permettant de réagir rapidement aux perturbations du marché. » Une réduction volontaire de la production pourrait ainsi permettre aux éleveurs laitiers de rééquilibrer rapidement le marché en cas de surproduction.

Pour l’European Milk Board, il est également important que l’UE dispose d’un instrument géostratégique, tel que le PRM. « A la lumière de la grande incertitude qui règne autour des conséquences du Brexit, nous avons besoin du Programme de responsabilisation face au marché afin de pouvoir réagir rapidement aux crises géopolitiques », explique Kjartan Poulsen. Sans cet instrument, le marché du lait européen sera à la merci des turbulences qui s’annoncent.

Par solidarité avec ses collègues baltes, M. Poulsen exhorte les chefs d’État et de gouvernement à mettre en place une politique agricole bien articulée et équitable – pour tous les agriculteurs en Europe.

Découvrez ici des photos de l'action


http://www.europeanmilkboard.org/fr/special-conten...

mardi, 18 décembre 2018
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Le 16 décembre, le Conseil Fédéral a signé l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Ainsi, il ignore la pression de l'opinion publique qui exigeait d'en exclure l'huile de palme. Une pétition lancée par la « coalition sur l'huile de palme » dont Uniterre fait partie, signée par plus de 20'000 personnes, avait demandé de l'exclure d'un tel accord. Six initiatives cantonales formulaient la même exigence. Mais le gouvernement n'en a pas tenu compte, en effet les droits de douane devront baisser d'environ 30%, alors que ces derniers n'avaient déjà pas empêché d'importer jusqu'à 60'000t d'huile de palme par année. Aujourd'hui la Suisse importe de 30 à 40'000t d'huile de palme.

La production d'huile de palme se fait dans des monocultures ayant un effet néfaste sur l'environnement et constitue la première cause de déforestation en Indonésie. Elle chasse les paysan.ne.s de leur terre en les transformant en ouvriers des grandes compagnies d'huile de palme. La certification de la table ronde sur la production durable d'huile de palme (RSPO) est un alibi mis en place par l'industrie sans aucune force contraignante et avec des critères de durabilité qui n'ont de durable que leur inefficacité.

Avant la libéralisation commerciale, l'Indonésie exportait du riz alors, qu'aujourd'hui, elle est obligée d'en importer près de 2 millions de tonnes. Plus de 20% de la population indonésienne souffre de malnutrition sévère. Dans ce contexte, le président Jokowi avait fait des promesses d’autosuffisance alimentaire à la Coalition populaire pour la souveraineté alimentaire pendant la campagne présidentielle de 2014. En dépit de ces déclarations d'intention, cet objectif est foulé aux pieds par une politique qui favorise l'industrie d'exportation. Les actions gouvernementales se ressemblent. Ainsi, en Suisse, l'huile de palme menace également la sécurité alimentaire en mettant en péril la culture du colza.

Alors que les Chambres ne se sont pas encore prononcées, le Conseil fédéral applique la méthode du fait accompli. C'est un déni par rapport aux engagements pris en faveur du développement durable et un mépris de l'article 104a sur la sécurité alimentaire qui préconise que, dans le cadre des relations commerciales internationales, la Confédération doit créer les conditions nécessaires au développement durable de l'agriculture et de l’industrie alimentaire, et que les bases de la production agricole doivent être garanties. Comment le Conseil Fédéral pourra-t-il démontrer qu'il entend appliquer la Constitution ?

Il ne reste qu'à freiner cette folle course vers l'abîme par une mobilisation populaire et Uniterre se mobilisera de toutes ses forces pour porter ce débat devant le peuple.

Rudi Berli, co-directeur d'Uniterre

mardi, 18 décembre 2018
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Communiqué de presse commun HEKS EPER, FIAN, Swissaid, CETIM, Pain pour le Prochain, Uniterre - Lausanne, le 18 décembre 2018

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté hier à New York une déclaration historique pour la protection des droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. La Suisse officielle était en première ligne pour que cette déclaration voie le jour. Il s’agit maintenant de traduire en actes les droits proclamés dans la Déclaration.

Adoptée le 17 décembre par l’Assemblée générale des Nations Unies, la « Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales » (UNDROP) définit en 28 articles les droits les plus importants qui doivent être octroyés aux paysannes et paysans du monde entier. La Suisse s’est prononcée en faveur de la Déclaration dès le stade des négociations, donnant à New York un signe clair en faveur des droits des populations rurales.

Mais le vrai travail commence maintenant : la Déclaration fournit aux Etats les instruments d'une politique qui renforce les droits des paysannes et des paysans sur leurs terres, leurs semences ou leurs savoirs traditionnels. Elle est un outil efficace de lutte contre la faim et la pauvreté. Mais ces droits doivent être reconnus et mis en œuvre afin que la Déclaration ne reste pas lettre morte. Pour cela, un engagement des organisations et des réseaux de la société civile au niveau national, mais aussi de la part des Etats eux-mêmes est indispensable.

En Suisse, une large alliance d'organisations de la société civile a activement promu cette Déclaration ; elle travaillera désormais à sa mise en œuvre concrète.

Tout d'abord, il convient d’analyser de manière systématique les enjeux de la Déclaration pour la Suisse. Le Conseil fédéral est prié d'établir un rapport sur la mise en œuvre concrète de la Déclaration. Il peut s’agir notamment de donner des instructions aux services gouvernementaux concernés et aux représentations suisses à l'étranger, aux bureaux de coopération de la DDC ou aux divisions politiques du DFAE. Il est également important d'analyser les défis posés par la mise en œuvre de la Déclaration pour la politique agricole suisse actuellement en consultation, la coopération au développement ou les stratégies commerciales – concernant, par exemple, les accords commerciaux bilatéraux ou les lois sur les droits de propriété intellectuelle.


Deuxièmement, l'alliance d'organisations de la société civile prévoit d'engager un dialogue avec l'administration afin d'identifier les synergies possibles dans la mise en œuvre de la Déclaration en Suisse et par la Suisse.

Troisièmement, les différentes organisations s’engagent à faire connaître la Déclaration autant en Suisse qu’auprès de leurs partenaires à l’étranger et à les aider à la mettre en œuvre dans leurs pays respectifs.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP)

Les petits agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs et les autres personnes travaillant dans les zones rurales jouent un rôle clé pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Néanmoins, ils sont victimes de discriminations multiples ; dans de nombreux pays, ils ne reçoivent pratiquement aucun soutien, au contraire : avec l'industrialisation et la standardisation de l'agriculture, l'accès à la terre, à l'eau ou aux semences traditionnelles devient de plus en plus difficile, voire impossible. Ces personnes sont également les plus exposées aux conséquences dévastatrices du changement climatique. Beaucoup souffrent de la faim et de la pauvreté.

La communauté internationale a reconnu le problème et a décidé que la population rurale devait être mieux protégée : dans la « Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales », adoptée hier, elle définit en 28 articles les droits les plus importants qui doivent être octroyés aux agriculteurs du monde entier. Il s'agit notamment du droit à la terre, à l'eau, aux semences, aux formes de production agro-écologiques, à un environnement intact ou au droit de déterminer ses propres objectifs économiques et alimentaires.

Le texte complet de la Déclaration peut être téléchargé via le lien suivant :

http://ap.ohchr.org/documents/dpage_f.aspx?si=A/HRC/RES/39/12

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Communiqué de presse de la Via Campesina

https://viacampesina.org/fr/lassemblee-generale-de...

lundi, 17 décembre 2018
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Le problème de l'huile de palme est inclus dans l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Le principal problème reste l'absence de force contraignante.

Berne, 16.12.2018. L'accord de libre-échange signé aujourd'hui à Jakarta avec l'Indonésie reconnaît que l'huile de palme est un produit problématique pour l'homme et l'environnement en Indonésie ainsi que pour les agriculteurs et consommateurs suisses. C'est la seule façon d'expliquer les quotas sur l'huile de palme, les allègements douaniers limités et le fait que, pour la première fois dans un accord de libre-échange, un seul produit est spécifiquement traité et assorti de conditions de durabilité. La coalition sur l'huile de palme y voit le succès de sa pression permanente sur les parties aux négociations.

Les organisations indonésiennes et suisses ont montré que l'huile de palme importée n'est pas encore produite de manière durable. Les certifications existantes ne remplissent pas les exigences promises. Le problème majeur de l'accord reste l'absence de force contraignante. La question de l'huile de palme ne peut être traitée efficacement que si les critères de durabilité sont revus et des sanctions sont prises en cas de violation.

La manière dont le Conseil fédéral entend y parvenir est discutable. En outre, il appartient désormais au Conseil fédéral de prouver que son accord et sa politique commerciale sont conformes à la Constitution et à ses obligations internationales.

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lundi, 17 décembre 2018
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Pour avoir organisé une action de démontage pacifique sur la ferme des 1000 vaches en France, des militant.e.s de la Confédération Paysanne se sont vue condamné.e.s à payer 120 000 Euros en septembre de cette année. N'est-ce pas une sanction démesurée alors que ces fermes-usines-industrielles représentent un coût extrêmement élevé pour l'environnement, pour la santé humaine, pour le bien-vivre des paysan.ne.s, pour le bien-être animal? Ce sont ces fermes-usines qui devraient être sanctionnées pour les dégâts qu’elles causent, conformément au principe du pollueur-payeur, pas l'inverse!

Encore une fois, nous voyons bien par ce type de sanction disproportionnée à qui profite le système et qui tire les ficelles.


Communiqué de presse d'ECVC

Appel à dons: Solidarité paysanne et citoyenne contre la criminalisation de La Conf' en France


En Septembre, 6 militants de la confédération Paysanne, membre français de ECVC, ont été condamnés à payer 120 000 euros en raison de l’action de démontage pacifique qu’ils ont menée en 2014 contre une ferme d’élevage de 1000 vaches, dite ferme des 1000 vaches.

Ces fermes industrielles représentent une grande menace pour les paysans, les citoyens, le changement climatique et la santé. Ces projets d’agriculture industrielle sont en train de devenir de plus en plus un grand problème en Europe et il existe maintenant le projet d’une ferme de 25000 vaches en Espagne.

En plus de cela, les paysannes, les travailleurs agricoles et les mouvements de migrants sont criminalisés partout en Europe en raison de leur résistance et de leurs luttes pour défendre leurs droits et le droit de tous les citoyens d’avoir accès à une alimentation saine.

C’est pourquoi ECVC veut rendre visible ces luttes et promouvoir des mécanismes de solidarité entre paysans et citoyens luttant pour la défense de l’agriculture paysanne et de la souveraineté alimentaire.

ECVC vous invite donc à exprimer votre solidarité avec la Confédération Paysanne à travers un appel à dons disponible sur ce lien : https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-confederation-paysanne/formulaires/5/widget

Plus info sur le jugement ici : http://confederationpaysanne.fr/actu.php?id=7633&PHPSESSID=qjhqcci3evjlk7he3rjnsgr730

Globaliser la lutte, globaliser l’espoir!


vendredi, 14 décembre 2018
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Bruxelles, 13 décembre 2018 – La chambre de recours technique de l’Office européen des brevets (OEB) a annulé la semaine passée l’interdiction de breveter les caractères des plantes et des animaux sélectionnés au sein de la biodiversité naturelle.

Cette décision fait suite à une procédure engagée par l’entreprise Syngenta, récemment rachetée par le chimiste chinois ChemChina, pour faire reconnaître un brevet portant sur un poivron obtenu par croisements et sélection de plantes trouvées dans la nature.

La multinationale semencière a ainsi convaincu une poignée de juges- DONT le salaire ne dépend que des sommes versées par les entreprises auxquelles ils accordent des brevets - de ne tenir aucun compte de la décision d’interdire de tels brevets prise un an et demi auparavant, le 29 juin 2017, par le Conseil d’Administration de l’OEB suite à de multiples mobilisations des organisations paysannes et de la société civile européenne, à plusieurs décisions du Parlement européen et à une demande formelle du Conseil de l’Union européenne.

Au delà du seul poivron de Syngenta, cette légalisation de la biopiraterie n’est que le dernier avatar du plan de privatisation de la nature par l’industrie des biotechnologies. L’OEB interdit encore heureusement de breveter les simples croisements et la sélection d’organismes vivants naturels. Pour contourner cet obstacle, les entreprises des biotech revendiquent des brevets sur les produits résultant de nouvelles techniques de manipulation génétique réalisées in vitro au laboratoire qu’elles ont baptisées « édition du génome», tout en prétendant que les caractères ou « informations génétiques » résultant de ces manipulations peuvent aussi être obtenus par des procédés traditionnels de sélection. Elles affirment, sans toutefois en apporter la moindre preuve, faire « la même chose que la nature, juste en allant plus vite ». La portée de leurs brevets s’étend ainsi à toutes les plantes et à tous les animaux sélectionnés par des paysans ou des petits semenciers et qui contiennent naturellement les mêmes « informations génétiques ».

L’interdiction en juin 2017 des brevets sur les plantes et les animaux issus exclusivement de « procédés essentiellement biologiques » de sélection permettait de s’opposer à ce tour de passe-passe. Les multinationales semencières avaient annoncé qu’elles feraient annuler cette interdiction, les juges de l’OEB ont exécuté leurs ordres.

Une telle violation du fonctionnement démocratique des institutions européenne est inadmissible. La Coordination européenne Via Campesina appelle l’Union européenne et ses États membres à faire respecter immédiatement leur décision de juin 2017 et à interdire définitivement tout brevet sur les organismes vivants.

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vendredi, 14 décembre 2018
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Rudi Berli était l'invité du 5h-6h30 sur la thématique de l'accès à la terre, très compliqué en Suisse pour les néo-ruraux .

A écouter!


https://www.rts.ch/play/radio/la-matinale-5h-6h30/...

https://www.rts.ch/play/radio/la-matinale-5h-6h30/...

jeudi, 06 décembre 2018
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Comme annoncé ce vendredi 30 novembre dans la presse, l’agro-alimentaire mondial vient de démontrer une fois de plus ses failles et ses dangers. Des aliments pour bétail, fabriqués à base de céréales et de soja, ont été additionnés d’un pré-mélange en provenance de Chine et qui contenait des OGM sous forme de bactéries résistantes aux antibiotiques.

N’a-t-on pas atteint le summum de l’absurde ? Des produits qui parcourent des kilomètres affolants, dont les origines sont diverses (Soja : Amérique du sud probablement ; céréales : peut-être Europe si on a de la chance ; pré-mélange : Chine), tout cela pour nourrir des bovins d’un aliment complémentaire dont ils n’ont pas fondamentalement besoin, pour produire un lait payé une misère au producteur qui ne compte pas ses heures. Et le plus navrant dans cette histoire ? une partie du lait produit finit souvent par être réexporté sous forme de poudre et de beurre, pour dégager les excédents…

A qui profite le crime ? Certainement pas aux ouvriers agricoles qui ont cultivé le soja. Pas non plus aux ouvriers de l’usine en Chine, dont on ne connait pas mieux les conditions de travail. Assurément pas à nos paysans qui ne couvrent pas leur frais de production. Et encore moins au client final, le consommateur, dont le choix pléthorique en magasin cache une bien triste réalité.

La réalité, c’est qu’on nous éloigne toujours plus de la vérité quant à notre nourriture. Et tant la sécurité que la Souveraineté alimentaire ne peuvent être garantis lorsqu’on laisse le marché mondial dicter ses lois. Certes, les lots contaminés par ces OGM ont été interceptés de justesse lors de leur arrivée en Suisse, et la Confédération veut se montrer rassurante en garantissant que nos vaches n’en ont pas mangé. Mais une fois de plus, on laisse l’argent, le profit, le commerce, jouer à la roulette russe avec notre santé.

Quand allons-nous stopper ce cycle infernal ?